Trump-Poutine : ce qu'ils ont dit l'un de l'autre

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Par Karinne DELORME - Paris (AFP)
Publié le 15 juillet 2018 - 15:28
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Vainqueur surprise de la présidentielle américaine, Donald Trump est félicité par son homologue russe en 2016
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© Maxim Zmeyev / AFP/Archives
Vainqueur surprise de la présidentielle américaine, Donald Trump est félicité par son homologue russe en 2016
© Maxim Zmeyev / AFP/Archives

A la veille de leur premier sommet bilatéral à Helsinki, voici ce qu'ont dit Donald Trump et Vladimir Poutine l'un de l'autre, un florilège d'éloges réciproques contrastant singulièrement avec l'état des relations entre leurs deux pays, au plus bas depuis la guerre froide.

- "Mon nouvel ami" ? -

En 2013, soit trois ans avant son élection, Donald Trump, surtout connu alors pour son empire immobilier et ses émissions télévisées, projette un voyage à Moscou où se déroule le concours Miss Univers, dont il est propriétaire.

"Pensez-vous que Poutine va venir au concours Miss Univers en novembre à Moscou --si c'est le cas, est-ce qu'il deviendra mon nouveau meilleur ami", tweete le milliardaire.

L'homme fort du Kremlin ne fera pas le déplacement, mais envoie un proche, avec un cadeau pour l'Américain.

- L'un "brillant", l'autre "puissant" -

En octobre 2015, "The Donald" fait la course en tête en vue des primaires républicaines. Interrogé sur CBS, il estime qu'il pourrait "probablement très bien s'entendre avec Vladimir Poutine".

Le 17 décembre, sans soutenir ouvertement la candidature de Trump, l'ancien chef du FSB (ex-KGB) salue un "homme brillant et plein de talent", "favori incontesté de la course présidentielle".

"Il est un dirigeant fort, il est un dirigeant puissant", réplique Trump. "Si Poutine dit que je suis brillant et d'autres choses très gentilles, je l'accepte au nom de notre pays, car c'est positif pour nous de bien nous entendre avec la Russie".

- "Personne, à part nous" -

Vainqueur surprise de la présidentielle après une campagne plombée par des accusations d'ingérence russe, Donald Trump est félicité par son homologue russe: "Personne, à part nous, ne croyait qu'il puisse gagner", assure Poutine.

Le 20 janvier 2017, le 45e président des Etats-Unis prend ses fonctions. Les contentieux sont lourds et nombreux entre Washington et Moscou après des années de désaccords sur le conflit syrien, l'annexion de la Crimée, ou encore l'Iran.

Fin janvier, le nouvel occupant du Bureau ovale réaffirme néanmoins sa volonté d'améliorer les relations entre la Maison Blanche et le Kremlin, disant espérer "une relation fantastique".

- Première rencontre "formidable"-

Les deux dirigeants se rencontrent en juillet 2017, en marge du sommet du G20 en Allemagne.

"Le Trump qu'on voit à la télé est très différent du Trump réel, assure alors Vladimir Poutine. Il perçoit de manière tout à fait adéquate son interlocuteur, répond rapidement aux questions posées". "Je pense que des relations personnelles ont été établies" et des "bases jetées" en vue d'une détente américano-russe, estime le président Russe.

De son côté, Donald Trump qualifie de "formidable" cette première rencontre.

- Trump, un "homme bien élevé" -

Les deux hommes se recroisent brièvement lors du forum de l'Asie-Pacifique (Apec) en novembre 2017 à Danang au Vietnam. Le temps de poser tout sourire devant les photographes.

Le président russe fait de nouveau l'éloge de Donald Trump, un "homme bien élevé et d'un contact agréable". "Le comportement du président américain est extrêmement correct et bienveillant", souligne-t-il.

Évoquant la rencontre à bord d'Air Force One, le président américain confie avoir eu "un bon feeling".

- "Poutine, ça va aller" -

Le président américain "est une personne réfléchie, il sait écouter et répondre aux arguments de son interlocuteur", juge encore Vladimir Poutine en juin 2018, après que Donald Trump a proposé de réintégrer la Russie au G7 dont elle a été exclue en 2014.

Dix jours avant le sommet d'Helsinki, Donald Trump affiche sa confiance : "Vous savez quoi ? Poutine, ça va aller, ça va aller pour tout le monde".

Et d'ajouter jeudi à Bruxelles: "Ce n'est pas mon ennemi (...) c'est un concurrent".

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