Une région de Syrie face à la pire crise de malnutrition infantile depuis 2011 (ONU)

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Par AFP
Publié le 29 novembre 2017 - 15:06
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Une mère de famille et ses enfants souffrant de malnutrition, le 29 octobre 2017 dans un centre médi
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Une mère de famille et ses enfants souffrant de malnutrition, le 29 octobre 2017 dans un centre médical de la Ghouta orientale, une région de Syrie proche de Damas assiégée par le
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Les enfants de la Ghouta orientale, région rebelle assiégée en périphérie de Damas, subissent actuellement la pire crise de malnutrition en Syrie depuis le début de la guerre en 2011, a rapporté mercredi l'Unicef.

"Une récente étude menée (...) dans la Ghouta orientale début novembre révèle que le taux d'enfants de moins de cinq ans souffrant de sévère malnutrition est de 11,9%, soit le plus haut taux jamais enregistré en Syrie depuis le début de la guerre", a indiqué dans un communiqué le Fonds des Nations unies pour l'enfance.

L'Unicef précise que, selon une étude similaire menée en janvier dans la Ghouta, ce taux était de 2,1%.

Près de 400.000 personnes sont prises au piège dans cette région située à l'est de Damas, assiégée par le régime syrien depuis la mi-2013. La moitié d'entre eux sont des enfants, rappelle l'Unicef.

"Les violences, le manque d'accès humanitaire et les prix exorbitants des produits alimentaires ont aggravé la malnutrition parmi les petits enfants" dans cette zone qui est l'un des derniers fiefs rebelles, a ajouté l'organisation onusienne.

"Plus du tiers des enfants objets de l'étude souffrent de retards de croissance les exposant à un risque plus élevé de développement tardif, de maladies et de mort", a-t-elle précisé.

L'Unicef souligne en outre que les mères des enfants de moins de deux ans ont dû réduire voire interrompre l'allaitement en raison de leur propre malnutrition.

La Ghouta fait partie des quatre zones de désescalade mises en place à travers le pays pour faire reculer les violences.

Mais elle a connu une hausse des violences au cours des dernières semaines.

Mardi, l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura a annoncé que Damas avait accepté de mettre en place un cessez-le-feu dans la Ghouta, mais des frappes se sont poursuivies mercredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le 9 novembre, l'ONU avait demandé l'évacuation de 400 malades, dont 29 étaient alors en danger de mort.

Un convoi humanitaire est entré mardi pour livrer de l'aide alimentaire, sanitaire et nutritionnelle à 7.200 personnes dans le besoin. La plus récente livraison d'aide dans la Ghouta remontait au 12 novembre.

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