Washington va extrader l'ex-président du Panama, accusé d'avoir espionné des rivaux

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Par AFP - Miami
Publié le 09 juin 2018 - 00:23
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Photo non datée de l'ex-président du Panama, Ricardo Martinelli, que les Etats-Unis ont accepté le 8 juin 2018 d'extrader afin qu'il soit jugé pour espionnage
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© JOHAN ORDONEZ / AFP/Archives
Photo non datée de l'ex-président du Panama, Ricardo Martinelli, que les Etats-Unis ont accepté le 8 juin 2018 d'extrader afin qu'il soit jugé pour espionnage
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Les Etats-Unis ont approuvé vendredi la demande d'extradition vers le Panama de l'ex-président Ricardo Martinelli, accusé d'avoir espionné des opposants politiques et des journalistes quand il était au pouvoir, selon ses avocats.

Le département d'Etat a rejeté un ultime appel de l'ancien homme fort du Panama, qui affirmait courir le risque d'être torturé s'il était rendu aux autorités de son pays.

M. Martinelli est accusé d'avoir détourné des fonds publics pour créer un réseau d'espionnage étatique lorsqu'il était à la tête du pays entre 2009 et 2014. Il aurait placé sur écoute les téléphones de plus de 150 personnes, dont des hommes politiques et des journalistes. Il est également impliqué dans une vingtaine de dossiers de corruption, mais ceux-ci n'apparaissent pas dans la demande d'extradition.

Le traité signé entre les deux pays en 1905 stipule qu'un accusé ne peut être jugé au Panama que pour des affaires citées dans la demande d'extradition.

M. Martinelli, 66 ans, est incarcéré depuis juin 2017 à Miami.

Le 15 mai, ses avocats avaient demandé au département d'Etat de rejeter la demande du Panama, affirmant qu'elle était "motivée par des raisons politiques" liées à l'actuelle présidence de Juan Carlos Varela. M. Martinelli se dit également victime d'une "vendetta" menée par M. Varela, qui était son ancien vice-président.

Dans une lettre ouverte publiée en mai, Ricardo Martinelli avait rappelé avoir coopéré avec Washington.

"Quand la CIA a demandé que je bloque un navire nord-coréen qui quittait Cuba et qui traversait le canal de Panama, je l'ai fait sans broncher", écrivait-il. Il faisait référence au cargo Chong Chon Gang, arraisonné en 2013 avec à son bord des composants d'un système balistique, en violation de l'embargo de l'ONU.

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