Yémen : l'envoyé spécial de l'ONU quittera ses fonctions en février
Le représentant spécial de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, va quitter en février ses fonctions de médiateur dans le conflit qui ravage ce pays, a annoncé lundi l'organisation internationale.
Dans son communiqué, l'ONU n'a pas précisé qui remplacera Cheikh Ahmed, nommé en avril 2015.
Cheikh Ahmed "n'a pas l'intention de rester à ce poste au-delà de la fin de son contrat actuel expirant en février 2018", a-t-elle ajouté. "Jusqu'à la nomination d'un successeur, il reste engagé dans sa mission d'obtenir, par les moyens diplomatiques, la fin des violences, et d'aboutir à une solution politique".
En près de trois ans, Cheikh Ahmed a parrainé plusieurs séries de négociations entre pouvoir et rebelles yéménites qui ont toutes échoué.
En mai 2017, son convoi a été la cible de tirs dans la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles Houthis.
Ces derniers accusent Cheikh Ahmed, et l'ONU, de partialité en faveur du pouvoir soutenu par le royaume saoudien.
En mars 2015, l'Arabie saoudite est intervenue à la tête d'une coalition militaire de pays arabo-musulmans pour appuyer le gouvernement yéménite, mais les forces loyalistes peinent à reconquérir le terrain perdu au profit des rebelles.
La guerre au Yémen a fait plus de 9.200 morts et près de 53.000 blessés. Selon l'ONU, ce pays, le plus pauvre du Moyen-Orient, est le théâtre de "la pire crise humanitaire du monde".
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