Aides familiales : il faudra regarder "ce qui est juste", estime Buzyn
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a défendu jeudi la nécessité de "regarder ce qui est juste et efficace" sans se prononcer sur une éventuelle remise en cause de l'universalité des allocations familiales, actuellement versées à toutes les familles ayant au moins deux enfants.
"Nous continuerons à aider toutes les familles mais dans les aides, il faudra regarder ce qui est justifié, ce qui est juste et aussi ce qui est efficace", a déclaré la ministre de la Santé et des Solidarités, à l'occasion des 50 ans de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf). "Il faudra faire des choix et tracer des priorités".
"Il ne faut pas regarder l'universalité par le petit bout de la lorgnette", a ajouté Mme Buzyn.
"Notre politique familiale est universelle et le demeurera", a-t-elle assuré, citant l'aide à la garde d'enfants versée à "toutes les familles quelle que soit leur situation économique et sociale", le quotient familial, et le crédit d'impôt pour une garde à domicile qui "concerne toutes les familles qui paient des impôts".
La ministre a rappelé que "le Parlement se penchera en 2018" sur la politique familiale, et notamment la question sensible de l'universalité des allocations familiales, puisqu'une mission d'information de l'Assemblée nationale rendra un rapport sur le sujet.
Mme Buzyn a par ailleurs souligné que serait signée "au printemps" une nouvelle convention d'objectifs et de gestion (Cog) quinquennale entre l'Etat et la Cnaf.
Elle a cité comme priorités dans la négociation de cette convention "l'accès aux droits et la baisse du taux de non recours aux prestations", "la prévention et la lutte contre la pauvreté des enfants", "le soutien à la parentalité" et "le développement de modes de garde de qualité et accessibles".
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