Aides sociales : Bayrou n'aime pas le terme de "contreparties"

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Par AFP - Paris
Publié le 24 février 2019 - 14:59
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François Bayrou le 21 novembre 2018 à Paris
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© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Le maire de Pau François Bayrou quittant l'Elysée après une réception le 21 novembre 2018 à Paris
© Bertrand GUAY / AFP/Archives

François Bayrou a plaidé dimanche pour qu'on ne stigmatise pas les personnes percevant des aides sociales, ajoutant ne "pas aimer l'expression" de "contreparties" formulée récemment par le Premier ministre Edouard Philippe.

En déplacement mi-février dans le Finistère, Edouard Philippe s'était dit favorable à la mise en place de "contreparties" à ces aides. Un sujet qu'il a qualifié lui-même d'"explosif". Face aux critiques, il a par la suite dit "assume(r) parfaitement qu'il y ait des devoirs en face des droits" pour les Français les percevant.

Interrogé sur ces déclarations dimanche dans l'émission Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, François Bayrou a dit "écarte(r) tout à fait l'idée qu'on stigmatise les Français qui reçoivent des aides sociales", car "on ne les reçoit pas par plaisir". Le président du MoDem, allié de la majorité présidentielle, a souligné ne "pas aimer l'expression" de "contreparties".

Ensuite "est-ce qu'il arrive que les aides sociales soient un moyen de repousser peu à peu ceux qui les reçoivent en dehors du monde de l'activité ? Ca c'est vrai, ça existe et donc si on peut imaginer (...) une procédure qui offre à ceux qui reçoivent des aides sociales un moyen réel de se réinsérer plus vite dans l'activité, dans la société, peut-être en recevant un avantage, alors je trouve que ce serait utile", a-t-il ajouté.

Faut-il une dégressivité des allocations chômage ? "Non", a-t-il répondu, mais "il ne faut pas favoriser l'intermittence", a-t-il estimé en évoquant, sans plus de détails, les pistes d'aides sociales "rassemblées dans une aide unique" ou d'"un revenu universel garanti en contrepartie d'une reforme fiscale".

"La question du retour à l'activité le plus rapide possible est une question essentielle, c'est la raison pour laquelle le débat sur l'assurance chômage va être très important", a-t-il aussi souligné.

Après l'échec des négociations sur la réforme de l'assurance-chômage, il a à cet égard estimé que "si (les partenaires sociaux) ont des solutions même en dehors de la lettre de cadrage (de l'exécutif, NDLR), qu'ils les produisent".

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