Arrestation de Ghosn : Dupont-Aignan dénonce "l'irresponsabilité de l'Etat actionnaire"
Nicolas Dupont-Aignan a fustigé mardi "l'irresponsabilité de l'Etat actionnaire" après l'arrestation au Japon du patron de l'alliance automobile Renault-Nissan, Carlos Ghosn, soupçonné de malversations.
"En aucun cas l'Etat actionnaire, depuis quinze ans, n'aurait dû laisser se développer ainsi la prééminence d'un seul individu sur un groupe industriel aussi significatif pour la France" ni "accepter des rémunérations aussi démesurées", estiment dans un communiqué le président de Debout la France et l'eurodéputé Bernard Monot, ex RN, qui a rejoint DLF en mai.
Les deux élus proposent "la restauration complète des mécanismes d'actions préférentielles" pour permettre à l'Etat actionnaire "de disposer d'un droit de veto sur toute décision stratégique qui concerne une entreprise dont il détient des parts, même lorsqu'il est minoritaire".
L'Etat français détient 15% du capital de Renault et 22% des droits de vote. Renault détient 43% de Nissan, qui possède quant à lui 15% du groupe au losange.
Ces actions préférentielles "donneront les moyens à la France de redéfinir une politique industrielle nationale et permettront d'éviter des dérives scandaleuses comme la rémunération de Carlos Ghosn, soutien d'Emmanuel Macron", estiment-ils.
Lâché de toutes parts, Carlos Ghosn, qui était considéré à 64 ans comme l'un des plus puissants capitaines d'industrie au monde, était toujours en garde à vue mardi à Tokyo, où il a été arrêté lundi.
Le parquet japonais lui reproche d'avoir "conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015", en ne déclarant que 4,9 milliards de yens (environ 37 millions d'euros au cours actuel) contre près de 10 milliards de yens sur la période.
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