Asile : LFI propose un "statut de détresse climatique et humanitaire"

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Par AFP - Paris
Publié le 18 avril 2018 - 19:05
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Les députés LFI sur les bancs de l'Assemblée nationale, le 4 avril 2018
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© GERARD JULIEN / AFP/Archives
Les députés LFI sur les bancs de l'Assemblée nationale, le 4 avril 2018
© GERARD JULIEN / AFP/Archives

Les députés LFI ont proposé mercredi la création d'un "statut de détresse climatique et humanitaire" qui pourrait notamment être accordé à "la plupart des 40.000 déboutés du droit d'asile" chaque année en France.

"On n'expulsera pas 40.000 personnes, nous le disons, nous l'assumons. Ce statut, qui reste à préciser, pourrait prendre en charge un bon nombre des déboutés du droit d'asile", a expliqué Eric Coquerel lors d'un point presse sur les propositions du groupe LFI pour "une politique migratoire humaniste, solidaire, raisonnée et réaliste".

Ce statut permettrait de répondre à "la responsabilité" qu'ont les pays du Nord dans les migrations par le réchauffement climatique et "les accords de libre-échange qui ont miné les économies des pays d'Afrique de l'Ouest", selon M. Coquerel. Cette nouvelle catégorie permettrait aussi d'inclure les "sévices" subis lors du trajet migratoire, comme en Libye.

"Notre pays a la capacité d'accueillir quelques dizaines de milliers de personnes supplémentaires", a insisté le député de Seine-Saint-Denis, en estimant que "cela ne créerait pas d'appel d'air parce que les personnes viennent de toutes façons déjà".

Le groupe a déposé plus d'une centaine d'amendements sur le projet de loi "asile et immigration", débattu cette semaine à l'Assemblée, que Danièle Obono considère, "comme 450 associations, inopportun, inefficace et dangereux" et qui conduit à "un débat extrêmement nauséabond".

Pour faire face à la hausse des arrivées et au "désordre" des campements "dont l'Etat a une part de responsabilité", Ugo Bernalicis a défendu la création "de centres humanitaires provisoires dans les zones saturées" ainsi que "10.000 places supplémentaires en structure d'accueil de type Cada".

Le député du Nord propose également d'accorder l'autorisation de travailler "dès l'arrivée sur le territoire", sans attendre le résultat de la demande d'asile. Il demande la "fin du délit de solidarité" pour que seuls les passeurs puissent être poursuivis ainsi que "l'interdiction pure et simple du placement en rétention des mineurs".

Enfin, au niveau international, Clémentine Autain a demandé "une conférence annuelle à l'ONU sur les migrations" et en Europe la suspension et la renégociation du règlement Dublin qui "conduit à concentrer la responsabilité de l'asile sur les pays d'arrivée", Grèce et Italie.

Les Insoumis veulent également la renégociation des accords du Touquet car "le Pas-de-Calais ne doit pas être le garde-frontière du Royaume-Uni".

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