Attaque à Strasbourg : "la motivation terroriste de l'acte n'est pas encore établie", selon Nuñez

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Par AFP - Paris
Publié le 12 décembre 2018 - 10:43
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Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner (d) et le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez à Paris le 7 décembre 2018
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© Christophe ARCHAMBAULT / AFP/Archives
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner (d) et le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez à Paris le 7 décembre 2018
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"La motivation terroriste" de l'attaque de Strasbourg, qui a fait trois morts et 13 blessés, "n'est pas encore établie" mercredi matin, a déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez, invitant à la "plus grande prudence" sur la qualification des faits.

L'assaillant, un homme de 29 ans fiché S (pour Sûreté de l'Etat) et toujours recherché, est "un individu connu en droit commun pour beaucoup de délits autres que liés au terrorisme, il n'a même jamais été connu pour des délits liés au terrorisme", a indiqué M. Nuñez sur France Inter.

"Il a un casier qui est assez important. Il a fait plusieurs séjours en prison et c'est à l'occasion de ces séjours en prison qu'a été détectée une radicalisation mais dans la pratique religieuse, jamais de signe de passage à l'acte. C'est à ce titre uniquement qu'il était suivi, de manière assez sérieuse, par les services de renseignement mais comme beaucoup d'autres individus qui ont pu manifester une pratique radicale religieuse en détention", a-t-il ajouté.

"La motivation terroriste, au moment où l'on se parle, n'est pas encore établie, et j'invite à la plus grande prudence là-dessus", a insisté le secrétaire d'Etat.

Le parquet antiterroriste s'en est saisi "compte tenu du mode opératoire" et "seules les investigations judiciaires pourront infirmer ou confirmer cette hypothèse", a-t-il ajouté.

"On est un petit peu surpris par ce mode opératoire", a-t-il souligné: "C'est un individu radicalisé parce qu'il tenait des propos apologiques ou prosélytes, c'est-à-dire qu'il incitait à la pratique de la religion sous une forme radicale, en prison mais rien ne permettait de détecter un passage à l'acte dans sa vie courante".

L'assaillant, qui faisait l'objet d'un "suivi actif" depuis sa sortie de prison "fin 2015", n'a "pas essayé de se rendre en Syrie".

Il aurait dû être interpellé mardi matin par des gendarmes mais lors d'une perquisition à son domicile ils n'ont pas trouvé trace de cet homme.

Cette opération visait à "procéder à son interpellation dans une affaire de pur droit commun, qui était une tentative d'homicide", a confirmé Laurent Nuñez, précisant que "cinq personnes ont été interpellées" lors de cette opération "qui n'a rien à voir avec l'action qu'il a menée ensuite".

Il "ne peut être exclu" que le fuyard soit passé en Allemagne. Mais "immédiatement le bouclage des frontières a été assuré, de même qu'un bouclage périmétrique autour de la ville de Strasbourg", a indiqué M. Nuñez.

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