Collectivités : des élus proposent à Macron "un contrat de confiance"

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Par AFP
Publié le 23 novembre 2017 - 14:05
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Le maire LR de Chalons-sur-Saône Gilles Platret à Paris le 11 mars 2015
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© DOMINIQUE FAGET / AFP/Archives
Le maire LR de Chalons-sur-Saône Gilles Platret à Paris le 11 mars 2015
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Des élus "de la droite et du centre" ont proposé jeudi "un contrat de confiance" pour "une véritable République décentralisée" à Emmanuel Macron, à qui il reproche de vouloir mettre "sous tutelle" les collectivités territoriales en "asphyxiant" leurs finances.

A quelques heures du discours du chef de l'Etat devant l'Association des maires de France (AMF), Damien Abad, député LR qui pilote avec son collègue Guillaume Peltier une opération de "reconquête des territoires", a présenté à la presse à Paris ce "contrat territorial", signé jusqu'ici par "500 élus de la droite et du centre", députés, sénateurs, maires et autres élus locaux.

Selon les signataires, "le pacte de confiance", proposé par le président Macron lors de la première Conférence nationale des territoires, en juillet dernier, est "déjà rompu". "C'est un pacte de dupes", dénonce l'une des signataires, Annie Genevard, députée LR du Doubs. Les problèmes des collectivités ne peuvent pas être évacués à coup de "câlinothérapie", insiste-t-elle, en allusion à la réception des maires mercredi soir à l'Elysée.

Tous dénoncent les treize milliards d'euros d'économies imposés aux collectivités sur cinq ans, la baisse des APL, "l'abandon brutal de 120.000 emplois aidés", la fin de la taxe d'habitation qui "menacent le financement" de leurs projets locaux...

"Nous, élus de la République des territoires, refusons la mise sous tutelle de nos communes, l'asphyxie de nos départements et la dévitalisation de nos régions", écrivent-ils dans leur plateforme contributive.

Ils réclament notamment l'établissement d'un "dialogue territorial" avec l'exécutif, "au même titre que le +dialogue social+ est inscrit dans le Code du travail", et "l'équilibre rural-urbain" ("1 euro investi en ville = 1 euro investi à la campagne").

Autre demande: "La réciprocité des engagements: ce qui est imposé aux collectivités territoriales doit être respecté par l'Etat lui-même". "Les collectivités ont l'obligation de voter des budgets à l'équilibre, sous peine de les voir refusés par le préfet, alors que l'Etat ne vote plus de budget à l'équilibre depuis 1974", remarquent-ils.

"L'Etat aspire les finances des collectivités", s'alarme Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône, or "si on veut que la démocratie respire, il faut que la cellule de base, la commune, respire". "Macron dira (devant l'AMF) qu'il va compenser à l'euro près ce que l'Etat nous prend, mais nous ne le croyons pas", ajoute-t-il.

"Je me demande si nous allons survivre au quinquennat d'Emmanuel Macron", s'inquiète également Christelle d'Intorni, maire de Rimplas, une petite commune des Alpes-Maritimes, tandis que Mathieu Darnaud, sénateur LR de l'Ardèche, dénonce "l'autisme de Macron et de l'exécutif".

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