Corbière dénonce "la contre-révolution idéologique" de Macron
Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, a dénoncé "la contre-révolution idéologique macronienne" du président de la République, qu'il a qualifié de "monstre politique", jeudi lors de l'émission L'Epreuve de vérité, de Public-Sénat, l'AFP, Les Echos et Radio classique.
"Je ne vois pas en quoi ce pays va mieux parce qu'on peut licencier plus facilement, parce qu'on baisse les aides sociales" et qu'on dit "en permanence qu'il y a trop d'aides sociales", a affirmé M. Corbière, en dénonçant ce "monstre politique qu'est Emmanuel Macron".
Le député Insoumis faisait référence à une vidéo publiée sur Twitter par l'entourage du chef de l'Etat, dans laquelle celui-ci regrette qu'on mette "un pognon de dingue dans les minima sociaux" et que "les gens pauvres restent pauvres", en ajoutant "on doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir".
Selon M. Corbière, M. Macron a "consacré beaucoup plus d'argent aux plus riches du pays - baisse de l'ISF, maintien du CICE qui n'a aucun effet - qu'aux gens modestes, qui ont le plus de difficultés". Pour eux, "on explique que quand même, toutes ces aides sociales, c'est pas très incitatif, sous-entendu, si on leur disait plus souvent +bouge-toi, feignasse+, les gens trouveraient plus facilement du boulot. Ca, c'est idéologiquement terrible. C'est une contre-révolution idéologique de M. Macron".
"La question de la répartition des richesses reste au cœur du débat. Est-il normal qu'elle se détériore? La question des aides sociales permet que les inégalités ne se creusent pas encore plus", or, "elles continuent à se creuser", a-t-il remarqué.
"Faire croire que le problème est qu'on aide trop les gens en difficulté, franchement, c'est non seulement faux sur le plan économique mais moralement, ça me dégoûte. Il y a neuf millions de gens sous les seuils de pauvreté, il y a six millions de chômeurs", a-t-il dénoncé, prenant l'exemple du "scandale" Carrefour, qui va supprimer 4.300 postes, quand son ancien PDG, Georges Plassat, est parti avec "une prime de 13 milliards d'euros et 517.000 euros par an de retraite".
"Le scandale est tel qu'il a accepté de renoncer à 3 millions pour lesquels il s'engageait à ne pas aller travailler chez les concurrents. Il y a 4.300 salariés sur le carreau!", a-t-il insisté. "Et le gouvernement est inerte! Il faut interdire les licenciements boursiers", a-t-il dit.
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