Corinne Lepage pointe "une concentration des pouvoirs" à l'Elysée

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Par AFP
Publié le 02 novembre 2017 - 14:41
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L'ancienne ministre Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron, le 10 février 2017 à Montlouis-sur-Lo
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© GUILLAUME SOUVANT / AFP/Archives
L'ancienne ministre Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron, le 10 février 2017 à Montlouis-sur-Loire, en Indre-et-Loire
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L'ancienne ministre Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron à la présidentielle, a pointé jeudi "une concentration des pouvoirs" à l'Elysée et juge que la pratique présidentielle est "profondément différente de ce qui avait été proposé".

"Je suis toujours un soutien d'Emmanuel Macron et je souhaite vraiment qu'il réussisse", a dit sur franceinfo Mme Lepage, qui publie un livre ("A bout de confiance", éditions Autrement) sur les six premiers mois du quinquennat.

Faisant référence à la campagne menée par M. Macron, "la possibilité donnée aux Français de s'emparer de leur propre avenir, tout ce qui a été la promesse des comités En Marche", "ce formidable élan de M. et Mme Tout le monde", "j'ai l'impression très franchement qu'on est passé tout à fait à autre chose", a-t-elle ajouté.

Quantité de militants d'En Marche, selon elle, "partagent ce sentiment: vouloir le succès d'Emmanuel Macron, mais ne pas être en phase avec ce qui se fait, qui est profondément différent de ce qui avait été proposé". "C'est pas vraiment +nouveau monde+", "Il faut retourner à la société civile", a-t-elle dit.

La présidente du parti Cap 21 décrit un président qui "décide de presque tout", "une concentration du pouvoir à l'Elysée entre les mains de quelques conseillers comme on n'en a jamais eu". Elle évoque dans son livre "l'apparition d'une nouvelle noblesse d'Empire" autour du chef de l'Etat.

"La séparation des pouvoirs, on ne sait plus très bien où elle est, si ce n'est peut-être au Sénat", a-t-elle dit.

Mme Lepage estime que la loi de moralisation de la vie politique adoptée cet été "s'est arrêtée au milieu du gué". "C'est la 31e" loi de ce genre "et je pense qu'il en faudra une 32e, parce qu'on n'a pas touché à la question du financement des partis politiques".

L'écologie, selon l'ancienne ministre de l'Environnement (1995-1997), n'est pas la "tasse de thé" d'Emmanuel Macron. Nicolas Hulot "essaie de sauver les meubles" mais n'a "pour le moment pas (obtenu) grand chose", affirme-t-elle.

"Ce dont j'ai l'impression, c'est qu'on lui laisse dire des choses ou faire des choses pour dans dix, vingt, trente ans parce que, finalement, ça ne gêne personne tout de suite. Mais sur les mesures immédiates, le glyphosate, les perturbateurs endocriniens, les milliards dépensés dans le nucléaire (...), le pauvre malheureux ne peut pas faire grand chose", déclare-t-elle.

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