Damien Abad (LR) ne veut pas que la révision constitutionnelle "aboutisse"

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Par AFP - Paris
Publié le 03 juillet 2018 - 12:55
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Le député LR Damien Abad en 2012
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© ERIC FEFERBERG / AFP/Archives
Le député LR Damien Abad en 2012
© ERIC FEFERBERG / AFP/Archives

Damien Abad, député de l'Ain et vice-président des Républicains (LR), ne "souhaite pas" que la révision constitutionnelle "aboutisse", dénonçant un "recul des droits du Parlement" et un "culte de la personnalité" autour d'Emmanuel Macron.

"Je ne souhaite pas que cette réforme constitutionnelle aboutisse pour une raison très simple: ce serait la première réforme constitutionnelle de la Ve République qui entraînerait un recul des droits du Parlement et un affaiblissement des droits de l'opposition", a déclaré M. Abad sur Public Sénat.

"Je crois que dans une démocratie, il est sain d'avoir des contre-pouvoirs. La République française, ce n'est pas une monarchie. Je sais bien qu'aujourd'hui le culte de la personnalité est un sentiment très fort, mais enfin on n'est plus à l'époque de Louis XIV où +l'État c'est moi+", a développé le 3e vice-président des Républicains.

La révision constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron a entamé son parcours parlementaire en commission à l'Assemblée, avant son examen dans l'hémicycle dans une semaine.

"La réalité, c'est qu'on a besoin de contre-pouvoirs, on a besoin d'un Parlement plus fort, on a besoin aussi de faire confiance aux territoires. Et c'est une réforme qui déracine la République, qui va créer les conditions d'une République hors-sol là où, au contraire, on a besoin de renforcer le lien charnel entre les territoires et les Français", a jugé M. Abad.

"Pour moi, il n'y a pas d'amélioration du travail parlementaire. Ce n'est pas en encadrant le droit d'amendement des parlementaires qu'on améliore la procédure législative. Certainement qu'il y a un toilettage à faire. Mais moi j'ai une grande différence avec les députés de La République en marche: je ne considère pas que le Parlement est un conseil d'administration d'une entreprise, où on doit agir le plus vite possible", a-t-il ajouté.

"Le Parlement, c'est la culture du débat. Il faut assumer cette culture du débat. Sinon ce n'est pas la peine de s'engager en politique".

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