Delphine Batho assigne le PS en référé

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Par AFP - Paris
Publié le 19 janvier 2018 - 19:52
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La députée des Deux-Sèvres Delphine Batho à Paris, le 19 janvier 2018
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© JOEL SAGET / AFP/Archives
La députée des Deux-Sèvres Delphine Batho à Paris, le 19 janvier 2018
© JOEL SAGET / AFP/Archives

La députée des Deux-Sèvres Delphine Batho a assigné vendredi en référé le Parti socialiste auprès du tribunal de grande instance (TGI), estimant être empêchée de briguer la tête du parti, a-t-elle annoncé à l'AFP vendredi.

L'ancienne ministre fustige "un coup d'Etat statutaire" et "une atteinte à une liberté fondamentale", celle d'une "candidature libre qui refuse de s'inscrire dans la logique des courants et des clans".

Dans l'assignation, que l'AFP a pu consulter, Mme Batho reproche au PS "les modifications statutaires" qui devront être adoptées le 27 janvier lors du Conseil national.

La députée estime que l'obligation de "recueillir le soutien de 5% des membres du Conseil national", soit 16 parrainages, la privera "de la possibilité de concourir", peut-on lire dans le texte.

La candidate à la tête du PS dénonce également la limitation à "5 thématiques obligatoires et 50.000 signes" des textes d'orientation. Une telle mesure exclura, selon elle, "les débats sur le bilan du quinquennat (...), le féminisme, le travail, le terrorisme, la politique d'asile et d'immigration".

Afin de permettre à tout membre du Conseil national de déposer une candidature, Mme Batho demande au TGI de suspendre la réunion statutaire du 27 janvier et de respecter les statuts actuels. Elle souhaite également que le PS soit condamné à lui verser 3.000 euros.

Invitée sur LCP, la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann a vivement réagi aux propos de l'ex-ministre de l’Écologie, du Développement durable, et de l’Énergie. "Est-ce qu'elle a besoin d'entretenir tous les populismes ?", s'est-elle indignée, notant qu'"une des raisons pour lesquelles elle va mettre en cause les statuts c'est de dire +on m'empêche d'être candidate+ !"

L'ex-secrétaire d’État au Logement a par ailleurs exhorté Mme Batho à venir exprimer son mécontentement directement devant les instances du parti. "Elle est membre de droit du Conseil national, jamais elle ne prend la parole", a-t-elle relevé. "Si elle n’est pas d'accord, qu’elle le dise, qu’elle conteste, qu’on en débatte."

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