Dupont-Aignan propose que les imams prêtent "serment de fidélité" à la République
L'ancien allié de Marine Le Pen à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, a proposé mardi que les imams en France prêtent "serment de fidélité" à la République et prêchent en français, faute de quoi ils seraient destitués de leur fonction, voire expulsés s'ils sont étrangers.
"Le ramadan va commencer dans quelques jours. Trois cents imams arrivent de l'étranger. Nous leur demandons de signer un texte (qui) exigerait le prêche en français et un serment de fidélité à la France et à la République", a expliqué lors d'une conférence de presse le président de Debout la France.
Cette charte reconnaîtrait "l'égalité entre les hommes et les femmes et la tolérance envers les minorités sexuelles, la liberté d'expression", l'interdiction du financement des mosquées par des pays étrangers, la formation des imams à l'université française, l'acceptation de l'étourdissement des animaux dans l'abattage rituel, et la possibilité d'apostasie (soit renier sa religion, NDLR), a détaillé le député de l'Essonne.
Si les imans refusent de prêter serment, "ceux qui sont étrangers seraient expulsés et ceux qui seraient français ne pourraient plus exercer leur fonction et seraient destitués", a ajouté le responsable politique. "Je dirais, si j'étais un peu provocateur, que c'est la charte ou le charter".
"Il faut combattre l'idéologie salafiste, le fondamentalisme islamiste qui inspire (les) terroristes. (...) Cela veut dire interdire la prédication subversive" et "s'attaquer aux causes du mal qui sont répandues dans nos banlieues, à cette gangrène islamiste qui déconsidère les musulmans qui pratiquent leur foi en toute quiétude", a-t-il fait valoir.
"Comme les rabbins l'ont fait sous Napoléon, comme les curés l'ont fait sous la IIIe République, il faut que les imams de France clarifient leur position", a plaidé le député, alors que le président Emmanuel Macron a promis de réorganiser l'islam de France.
M. Dupont-Aignan a demandé en outre l'application de lois comme celles du 29 juillet 1981 contre la "provocation à la haine", du 10 janvier 1936 qui permet de dissoudre des associations ayant "pour but d'intenter par la force à la forme républicaine du gouvernement" ou qui "provoquent à la discrimination, à la haine ou à la violence", et l'article 411-4 du code pénal qui condamne les "intelligences avec une puissance étrangère".
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