Dupont-Aignan relaxé pour ses propos sur l'"invasion migratoire" en France

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Par AFP - Paris
Publié le 06 juin 2018 - 16:43
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Nicolas Dupont-Aignan à l'Assemblée nationale, photo du 5 juin 2018.
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© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Nicolas Dupont-Aignan à l'Assemblée nationale, photo du 5 juin 2018.
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Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France, a été relaxé mercredi par le tribunal de Paris pour ses propos évoquant une "invasion migratoire" en France, tenus en janvier 2017 lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle.

M. Dupont-Aignan était poursuivi pour provocation à la haine ou à la discrimination. A l'audience, le parquet de Paris avait requis 5.000 euros d'amende avec sursis contre lui. "Un réquisitoire surréaliste et délirant", selon le prévenu.

En cause, un tweet publié le 17 janvier 2017, dans lequel il écrivait: "En 2016, les socialistes compensent la baisse de natalité par l'invasion migratoire. Le changement de population, c'est maintenant !"

Le tribunal n'a pas retenu le motif de l'immunité parlementaire invoqué par les avocats du député de l'Essonne, mais l'a toutefois relaxé sur le fond.

Le parquet avait engagé des poursuites après un signalement de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

"On se réjouit de cette décision de justice qui prouve que le tribunal est indépendant. Le parquet avait initié un procès politique", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Nicolas Dupont-Aignan, Me Damien Lempereur, après la décision rendue par la 17e chambre correctionnelle.

"C'était très important pour moi, parce que j'ai été sali par de simples poursuites qui ont été médiatisées à l'époque" a déclaré lors d'un point presse à l'Assemblée Nationale M. Dupont-Aignan. "Ce n'est pas être haineux que de dire simplement qu'il y a un problème migratoire en France".

Saluant une décision "raisonnable" des juges, le président de Debout La France a cependant dénoncé une justice à "deux poids deux mesures", et notamment un "parquet politisé, au service du gouvernement, qui voulait abattre un opposant politique".

Le député de l'Essonne a tenu à souligner la différence de traitement entre le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui avait employé le terme de "submersion migratoire" et son propre cas. "M. Collomb n'a pas été traduit devant le parquet de Paris", rappelait-il, alors que "j'ai été traîné comme un malpropre devant le tribunal".

Partie civile, la Licra avait pour sa part demandé notamment 5.000 euros de dommages et intérêts.

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