Dupont-Aignan soutient les "gilets jaunes" pour "faire reculer le gouvernement"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 17 novembre 2018 - 10:30
Image
Le député Nicolas Dupont-Aignan à l'Assemblée nationale, le 5 juin 2018
Crédits
© Bertrand GUAY / AFP/Archives
Nicolas Dupont-Aignan a jugé que le gouvernement avait une "dernière chance" d'entendre "le peuple" samedi, appelant les "gilets jaunes" à "manifester dans le calme" contre la hausse des prix des carburants.
© Bertrand GUAY / AFP/Archives

Le président de Debout la France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan a jugé samedi que le gouvernement avait une "dernière chance" d'entendre "le peuple", appelant les "gilets jaunes" à "manifester dans le calme" contre la hausse des prix des carburants.

"Allez-y, foncez, quelle que soit votre couleur politique, c'est la manifestation du peuple", a lancé M. Dupont-Aignan sur Franceinfo, au début de la journée de mobilisation citoyenne.

"C'est la dernière chance pour ce gouvernement: soit il entend la colère du peuple, il réoriente sa politique, soit ça va mal finir", d'après le député de l'Essonne, qui pense que cela peut tourner en "révolution".

Aux accusations d'instrumentalisation, l'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle répond que "ce combat" sur le prix des carburants, il "le mène depuis des années" et qu'il "ne hurle pas avec les loups".

Lui-même ira "saluer les habitants" de sa ville de Yerres mais ne veut pas "par (s)a présence dans une manifestation l'orienter politiquement".

Par ailleurs, présent porte Maillot à Paris auprès de "gilets jaunes", Florian Philippot, président des Patriotes, a affirmé à BFMTV que "la balle est dans le camp du gouvernement" qui doit "annoncer des choses extrêmement concrètes pour le pouvoir d'achat des Français".

"Ce sont des gens extrêmement responsables que j'ai vus" sur le terrain, même si "on essaie de les dépeindre comme des sauvages", a ajouté l'eurodéputé et ancien numéro deux du FN, appelant cependant à "faire très attention", après le décès d'une manifestante sur un barrage en Savoie.

Plusieurs responsables des Républicains se sont également rendus à des rassemblements, tel Guillaume Peltier dans le Loir-et-Cher et Damien Abad dans l'Ain, qui promeut sur twitter "ni indifférence ni récupération politique".

Pour sa part, M. Dupont-Aignan appelle-t-il toujours à bloquer les routes dans toute la France? "Non, j'appelle les Français à descendre dans la rue pour dire +ça suffit+. Il faut entrer en résistance contre ce pouvoir qui nous méprise, qui nous rackette et qui, si on ne fait rien, continuera lui à bloquer la France", a déclaré le président de DLF.

"Le problème d'Edouard Philippe, c'est qu'il veut faire croire qu'il va aider les Français" alors que les mesures d'accompagnement annoncées cette semaine sont selon lui "une miette".

"Tout le monde est d'accord sur la transition énergétique (...) On a fait un plan à Debout la France: des prêts à taux zéro" à grande échelle pour changer de véhicule, "égaliser (les prix) essence et diesel par le bas" et "une action beaucoup plus forte sur l'isolation thermique", préconise M. Dupont-Aignan.

"L'objectif du gouvernement, c'est pas la transition énergétique, c'est trouver de l'agent dans la poche des Français", dénonce-t-il.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.