Economies à l'Assemblée : "péché de jeunesse" et "com' populiste"selon Carvounas
Le questeur de l'Assemblée Florian Bachelier (LREM) a fait "un peu trop de com' populiste" avec ses nouvelles pistes d'économies pour l'institution, "un péché de jeunesse", a jugé mercredi le député socialiste Luc Carvounas.
"C’est dans le bureau de l’Assemblée que se décide notre fonctionnement à venir et pas dans les colonnes d’un journal (…) Florian Bachelier a fait un péché de jeunesse de néo-député", a déclaré sur LCP M. Carvounas, membre du bureau, plus haute instance collégiale de l'institution. "Et puis quand on veut faire un peu trop de com’ populiste, et bien on se fait remonter les bretelles pas seulement par les députés de sa propre majorité, mais par tous les députés en général".
"Alors qu’on sort de la nouvelle loi de moralisation, que nous avons tous votée, il ne faudrait pas par des maladresses de nouveaux députés, comme l’a fait Florian Bachelier, instiller dans l’esprit de nos concitoyens qu’il y ait encore une difficulté alors que nous sommes tous d’accord aujourd’hui pour que le travail des députés soit contrôlé", a-t-il ajouté.
Ce député du Val-de-Marne a aussi observé que "le monde de l’hôtellerie française s’insurgeait qu’un parlementaire ou des parlementaires veuillent diffuser (auprès de leurs collègues) le mode d’hébergement de AirBnB au moment où on essaye de faire de l’industrie du tourisme, la première industrie française".
Pour M. Carvounas, "Florian Bachelier, il est là pour être le comptable des deniers publics et faire des propositions au bureau de l’Assemblée. Donc, il faut qu’il reste dans son rôle et à sa place, et c’est ce que lui a rappelé le président de Rugy".
Et "alors qu’il a été très prolixe ces derniers jours, là pour le coup devant la plus haute instance de l’Assemblée, il ne nous a rien dit ou justifié de ce qu’il avait pu proposer. Je l’ai vu très à l’écoute de nos propositions, toutes tendances politiques confondues", a glissé ce député du groupe Nouvelle Gauche.
A des journalistes l'interrogeant sur les propositions d'économies de certains questeurs, comme sur le logement des députés, et lui demandant s'il se sentait privilégié, son camarade Stéphane Le Foll a rétorqué dans les couloirs: "Je ne suis pas privilégié".
"Ceux qui veulent aller en colocation, ça ne me dérange pas", a affirmé cet ancien porte-parole du gouvernement sous le quinquennat Hollande, disant dormir au besoin dans "un lit pliant" dans son bureau de "huit, dix mètres carrés", "au 101" rue de l'Université, près du Palais-Bourbon.
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