Emplois fictifs au RN : les juges ont demandé la levée d'immunité de Jean-Marie Le Pen

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Par AFP - Paris
Publié le 09 octobre 2018 - 20:25
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Jean-Marie Le Pen, lors d'une session du Parlement européen à Strasbourg, le 14 mars 2018.
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© FREDERICK FLORIN / AFP
Jean-Marie Le Pen, lors d'une session du Parlement européen à Strasbourg, le 14 mars 2018.
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Les juges parisiens qui enquêtent sur l'affaire des emplois présumés fictifs du RN au Parlement européen ont demandé la levée de l'immunité parlementaire de Jean-Marie Le Pen à Strasbourg, selon l'entourage de ce dernier.

Cette demande de levée d'immunité de l'eurodéputé lui a été notifiée dans un courrier daté du 8 octobre, a indiqué à l'AFP le conseiller de Jean-Marie Le Pen, Lorrain de Saint Affrique.

Le cofondateur du Front national, devenu en juin Rassemblement national, avait fait valoir son immunité d'eurodéputé pour ne pas recevoir des enquêteurs anti-corruption qui voulaient l'entendre le 21 juin sur cette affaire.

A la demande des juges, les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) voulaient entendre l'eurodéputé et ancien président du FN sur cette affaire, pour laquelle plusieurs assistants et eurodéputés ou ex-eurodéputés, dont sa fille et présidente du RN, Marine Le Pen, ont été mis en examen.

Compte tenu de l'âge, 90 ans, et de l'état de santé de M. Le Pen, qui était alors hospitalisé, les policiers lui avaient proposé de l'entendre dans ses bureaux à Montretout (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine). "Mais il y a eu un problème épidermique de comportement qui n'était pas conforme à l'idée que Jean-Marie Le Pen se fait de son statut d'élu et de son rôle historique au FN", avait expliqué en juillet son conseiller.

Marine Le Pen doit par ailleurs être à nouveau entendue en octobre par les juges financiers parisiens qui enquêtent sur cette affaire.

M. Le Pen est également visé par des procédures de recouvrement pour ces emplois d'assistants considérés comme fictifs par le Parlement européen. Le Tribunal de l'UE a ainsi confirmé que Jean-Marie Le Pen devait rembourser 320.000 euros au Parlement européen.

Marine Le Pen doit aussi rembourser près de 300.000 euros au Parlement européen en raison de l'emploi douteux d'une assistante parlementaire quand elle était eurodéputée.

Ce n'est pas la première fois qu'une demande de levée de l'immunité de M. Le Pen est formulée. En 1998, les juges l'avaient demandée après que l'élu avait répété ses propos controversés sur les chambres à gaz, selon lui "détail" de l'histoire.

are/pab/dch/sd

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