Emplois présumés fictifs au RN : mise en examen de Yann Le Pen, ex-assistante de l'eurodéputé Bruno Gollnisch

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 26 mars 2019 - 14:52
Image
Yann Le Pen (D) et sa fille Marion Maréchal, le 14 février 2010 à Paris
Crédits
© Jacques DEMARTHON / AFP/Archives
Yann Le Pen (D) et sa fille Marion Maréchal, le 14 février 2010 à Paris
© Jacques DEMARTHON / AFP/Archives

Yann Le Pen, sœur de la présidente du RN Marine Le Pen et mère de Marion Maréchal, a été mise en examen le 5 février dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés frontistes, a appris mardi l'AFP de sources proches du dossier.

Yann Le Pen, qui participe actuellement à l'organisation des meetings de la campagne du RN aux élections européennes, a été mise en examen pour "recel de détournements de fonds publics".

Les soupçons portent sur les salaires qu'elle a perçus comme assistante parlementaire de l'eurodéputé Bruno Gollnisch, entre 2012 et 2014 alors qu'au cours de cette période elle était chargée des événements au siège du parti à Nanterre, selon l'une de ces sources.

L'élu frontiste a lui-même été mis en examen le 6 juillet pour "détournement de fonds publics" notamment pour l'emploi litigieux de deux autres anciens assistants tout deux également poursuivis pour "recel": Guillaume L'Huillier, ancien directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen, et Micheline Bruna, qui a été secrétaire du cofondateur du Front national.

Depuis fin 2016, les juges enquêtent sur un possible "système" organisé "de manière concertée et délibérée" par le RN et sa présidente pour financer des salaires de ses permanents en détournant les enveloppes de l'Union européenne destinées à l'emploi de collaborateurs parlementaires.

Dans cette information judiciaire ouverte initialement pour "abus de confiance", les juges ont procédé à ce stade à vingt mises en examen, dont celle de Marine Le Pen, de son compagnon et ancien eurodéputé Louis Aliot et du Front national, en tant que personne morale.

Les magistrats financiers ont commencé cet automne à alourdir les mises en examen, confortés par une jurisprudence de la Cour de cassation qui autorise les poursuites de parlementaires pour "détournements de fonds publics".

Cette enquête, vivement contestée par le parti et sa présidente qui dénonce une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, a été validée par la Cour de cassation le 19 février dernier.

Le Parlement européen a estimé son préjudice à 6,8 millions d'euros pour la période de 2009 à 2017.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.