Européennes : passe d'armes entre Glucksmann et Loiseau sur les accords commerciaux

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Par AFP - Paris
Publié le 09 avril 2019 - 22:42
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Head candidate for La Republique En Marche (LREM) party, former minister Nathalie Loiseau (R) speaks with Head candidate of French political parties 'Place publique' and Socialist party (PS) Raphael G
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© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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La tête de liste PS/Place Publique aux Européennes, Raphaël Glucksmann, et la cheffe de file de la majorité, Nathalie Loiseau, se sont affrontés mardi sur les accords commerciaux signés par l'UE, M. Glucksmann accusant Emmanuel Macron de ne pas tenir ses engagements climatiques.

"J'aimerais qu'on soit clair avant ces élections", a lancé M. Glucksmann lors d'un débat organisé par France 24 et RFI, dans lequel figuraient également François-Xavier Bellamy (LR), Manon Aubry (LFI) et Yannick Jadot (EELV).

"J'ai le souvenir que le président de la République avait dit qu'il n'y avait pas moyen de signer des accords de libre-échange avec des puissances qui ne respecteraient pas les accords de Paris", a-t-il poursuivi. "Alors, pourquoi il y a eu un Conseil (entre représentants des Etats membres à Bruxelles) et (pourquoi) le représentant de la France vient d'acter l'ouverture de négociations avec les Etats-Unis?", s'est-il interrogé, déplorant que M. Macron entretienne "une forme de flou".

"Nous ne signerons pas d'accord global de libre-échange" avec les Etats-Unis, qui ont annoncé quitter les accords de Paris sur le climat en juin 2017, s'est insurgée Nathalie Loiseau.

"Ca a été décidé il y a moins de 15 jours. La position est publique", a soutenu Manon Aubry, en soutien à M. Glucksmann.

"Mme Loiseau, on est au coeur de cet +en même temps+ auquel on ne comprend plus rien. On ne peut pas dire qu'en même temps on ouvre des négociations et qu'on ne signera pas de traités", a insisté François-Xavier Bellamy.

En réalité, la France bloque pour l'instant, seule contre les 27 autres Etats membres, l'ouverture de négociations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis en vue d'un accord non pas global mais limité aux seuls biens industriels.

La position de Paris inquiète particulièrement l'Allemagne, au moment ou le président américain Donald Trump menace de taxer l'industrie automobile européenne, secteur vital pour Berlin.

Le 3 avril, la France a formulé trois demandes pour éventuellement débloquer la situation: abroger le mandat du TTIP, du nom d'un large accord commercial négocié entre Bruxelles et Washington, suspendu en 2016 et très impopulaire ; exclure de ces négociations l'agriculture et des secteurs sensibles de la pêche ; et utiliser tout au long des négociations une étude d'impact environnementale pour s'assurer que l'accord avec Washington respectera l'Accord de Paris.

"La France a posé ses conditions. Il n’y a pas d’accord" pour rouvrir des négociations, a souligné une source européenne interrogée par l'AFP.

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