"Fake news" : un texte de loi "liberticide" selon Marine Le Pen

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 05 juin 2018 - 17:46
Mis à jour le 07 juin 2018 - 19:42
Image
La présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine le Pen, à l'Assemblée Nationale à Paris le 23 mai 2018
Crédits
© Alain JOCARD / AFP
La présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine le Pen, à l'Assemblée Nationale à Paris le 23 mai 2018
© Alain JOCARD / AFP

Marine Le Pen juge "liberticide" la proposition de loi LREM contre les "fake news" (fausses informations) qui sera débattue à l'Assemblée nationale jeudi et pourrait, selon elle, devenir un "outil de censure".

"D'une lutte de bonne foi contre la véritable désinformation, dont peuvent se rendre coupables les médias même les plus présentables, à une censure indirecte, il n'y a qu'un pas qui semble ici allègrement franchi", écrit la présidente du Rassemblement national(ex FN) dans une tribune publiée mardi par le magazine Causeur.

La députée du Pas-de-Calais pointe deux "problèmes" : une "définition liberticide" des fausses informations et une procédure "déraisonnable" de recours contre elles.

"Infantilisation des Français. Restriction des libertés fondamentales. Inflation législative. Engorgement des tribunaux. Cette proposition de loi n'a quasiment que des défauts majeurs de conception et devrait indigner l'ensemble de la classe politique", affirme Marine Le Pen.

Ce texte voulu par Emmanuel Macron et qui sera discuté en séance jeudi, vise à permettre à la justice de faire cesser en référé la diffusion de fausses informations durant les périodes pré-électorales et électorales pour des scrutins nationaux.

Pendant la campagne présidentielle de 2017, M. Macron a été la cible de nombreuses rumeurs sur internet, dont une, la détention supposée d'un compte aux Bahamas, a été citée par la candidate du FN Marine Le Pen pendant le débat télévisé de l'entre-deux-tours.

Emmanuel Macron avait alors porté plainte contre X pour "faux, usage de faux et propagation de fausse nouvelle" et son entourage avait indiqué que la rumeur avait été massivement relayée par des comptes Twitter proches de médias proches du pouvoir russe, Sputnik ou RT.

RT a toujours démenti avoir, dans sa couverture, contribué d'une façon ou d'une autre à relayer les rumeurs contre M. Macron et affirme s'être bornée "exclusivement à relater l’enchaînement des faits, comme l’ont fait la plupart des confères à travers la presse française".

La commission des Affaires culturelles a défini une fausse information comme "toute allégation ou imputation d'un fait dépourvue d'éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable", et encadré la procédure de référé.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.