Gérard Larcher prédit une rentrée "délicate" pour l'exécutif

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Par AFP - Paris
Publié le 06 septembre 2018 - 16:21
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Le président du Sénat Gérard Larcher à Paris, le 14 juillet 2018
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© Ludovic MARIN / AFP/Archives
Le président du Sénat Gérard Larcher à Paris, le 14 juillet 2018
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Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a prédit jeudi une rentrée "délicate" pour l'exécutif, estimant que cette "mauvaise" séquence est "la conséquence d'une illusion".

Cette rentrée se fait "sous des auspices qui ne sont pas faciles pour l'exécutif", a déclaré M. Larcher lors d'une conférence de presse, pointant "un certain cumul": l'affaire Alexandre Benalla, "la démission brutale de Nicolas Hulot et celle contrainte de Laura Flessel", "une préparation budgétaire qui se fait plutôt avec un instrument d'ébénisterie qu'avec autre chose" ou encore les hésitations sur le prélèvement à la source de l'impôt.

"Cette séquence est mauvaise pour l'exécutif", a-t-il insisté, affirmant qu'elle "était prévisible et la conséquence d'une illusion". "L'illusion d'un monde nouveau qui serait débarrassé des conservatismes, des pesanteurs, des arrangements d'un ancien monde qui aurait disparu telle l'Atlantide au printemps 2017."

Et le président du Sénat de parodier l'expression "en même temps" chère à Emmanuel Macron pour dénoncer "les limites de ce concept dit +novateur+": "prôner une République exemplaire et +en même temps+ des passe-droits inexplicables", "insister sur le retour d'un exécutif qui décide et (...) +en même temps+ donner le spectacle d'atermoiements sous forme de psychodrame sur le prélèvement à la source", "affirmer une volonté réformatrice et +en même temps+ ne pas affronter l'obstacle d'une réduction indispensable de la dépense publique et de la pression fiscale."

Pour M. Larcher, "cette rentrée s'annonce délicate pour l'exécutif" car "le plus dur reste à faire". Il a cité notamment "l'élaboration du budget 2019", dans un contexte économique difficile, "la réforme de l'indemnisation du chômage", celle des retraites, ou encore la révision constitutionnelle.

"Je crois que la page de l'hypercommunication, des effets d'annonces et d'un exercice assez seul du pouvoir se tourne !", a encore jugé le président du Sénat, pour qui "va venir le temps de commencer à évaluer les résultats concrets".

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