"Gilets jaunes" : Marine Le Pen rappelle le droit constitutionnel à manifester

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Par AFP - Paris
Publié le 11 décembre 2018 - 18:34
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Marine Le Pen n'a pas donné de consigne pour samedi aux "gilets jaunes", dont certains souhaitent à nouveau se mobiliser après les annonces d'Emmanuel Macron, mais a rappelé le droit constitutionnel à "manifester".

"Je n'ai jamais appelé à manifester depuis le début de ce mouvement. Pour une raison simple: c'est que ce n'est pas moi qui suis décideur, c'est le peuple français qui s'exprime, ce sont les +gilets jaunes+ qui s'expriment", a expliqué la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

Estimant que les annonces d'Emmanuel Macron la veille n'étaient "pas à la hauteur de ce qu'attendent les Français", elle a rappelé que son "rôle c'est de dire au peuple français que le meilleur moyen de changer la situation, c'est par le vote, que la révolution doit se faire dans les urnes".

"Mais mon rôle c'est aussi de rappeler qu'il existe une constitution française (qui) donne au peuple français des droits, dont celui de manifester", a poursuivi la finaliste de la présidentielle en 2017.

"Et l'idée que l'on puisse culpabiliser les Français qui souhaitent manifester, en leur imputant une responsabilité dans les agissements individuels de casseurs ultra (...) (c'est) quand même un comble", a dénoncé la députée du Pas-de-Calais, après les violences qui ont émaillé les dernières manifestations de "gilets jaunes".

Selon Marine Le Pen, Emmanuel Macron "va accélérer en réalité les réformes de notre pays dans un sens qui lui est dicté par l'Union européenne" et lundi soir "il n'était là pour réfléchir à un moyen de sauver le peuple, mais de se sauver lui-même".

"Le quinquennat qu'il espérait faire est terminé", a-t-elle jugé.

Dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter, Marine Le Pen estime que "la crise de confiance ne va sans doute pas s'éteindre", face "à un pouvoir sourd et aveugle, qui continue de mépriser les Français, face à un pouvoir muré dans ses folies idéologiques, face à un clan de privilégiés qui brade le pays pour servir ses intérêts".

"Aucune des annonces présidentielles ne semble à même s'apaiser cette sorte de révolte populaire", dit-elle.

Lors de la séance des questions au gouvernement, le député RN Ludovic Pajot a de nouveau dénoncé le pacte de l'ONU sur les migrations. "Vous voulez changer le peuple (mais) je pense qu'il vous aura changés avant", a-t-il lancé.

Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des comptes publics, lui a répondu en fustigeant un discours qui "ne prospère que sur les peurs, sur les inquiétudes, sur la désespérance".

"Vous appelez à la démocratie et vous appartenez à une formation politique qui appelle au désordre, Vous appelez à la démocratie et vous appartenez à une formation politique que l'on dirige par héritage et non pas par le talent", a-t-il conclu.

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