Grand débat : extraits des déclarations et questions des élus normands adressés à Macron

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Par AFP - Grand Bourgtheroulde
Publié le 15 janvier 2019 - 19:50
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Emmanuel Macron écoute une élue lors du lancement du grand débat national devant les maires normands à Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, le 15 janvier 2019
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© Ludovic MARIN / AFP
Emmanuel Macron écoute une élue lors du lancement du grand débat national devant les maires normands à Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, le 15 janvier 2019
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Extraits des déclarations et questions adressées à Emmanuel Macron mardi par les maires et élus de Normandie réunis à Grand-Bourgtheroulde (Eure) pour le lancement du grand débat national:

- Jean-Paul Le Gendre, maire d'Iville (Eure): "Qu'est-ce qu'on attend de nous exactement dans ce débat ? (...) Beaucoup de problématiques qui sont en cause ne sont pas directement dans nos compétences, ou en marge de nos compétences. Donc, de ce point de vue, on a besoin de savoir un peu mieux comment vous voyez les choses, quelles sont les réponses que nous devons apporter, parce qu'il y aurait là un risque de malentendu".

- Le maire PCF de Brionne Valéry Beuriot : "Les vraies questions qui minent notre pays, ce sont les questions de justice sociale, auxquelles on n'a pas apporté de réponse" depuis de nombreuses années, a-t-il estimé, demandant au chef de l'Etat de revenir sur la supression de l'ISF.

- Aline Berthout, maire de la commune nouvelle de Frenelles-en-Vexin (Eure): "Comment l’État peut-il aujourd'hui nous aider à mettre en place, enfin à donner les moyens de mettre en place du transport pour tous dans le milieu rural ?"

- Guy Lefrand, vice président du Conseil régional de Normandie: "Pouvez-vous vous engager à imposer à l’État les mêmes règles budgétaires que vous imposez aux collectivités ? Je pense notamment à la présentation d'un budget en équilibre. Il est imposé à toutes les collectivités, il doit être imposé à l'Etat. (...) Pouvez-vous vous engager à baisser drastiquement les dépenses de l'Etat sans baisser les services publics ? (...) Pouvez-vous vous engager à arrêter les transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités locales sans transfert financier associé ?"

- Jean-François Lemesle, maire de Cliponville (Seine-Maritime), veut voir "mieux respect[és] ceux qui travaillent, qui gagnent le Smic, qui prennent leur voiture pour aller travailler le matin, et finalement à la fin du mois (qui) gagnent moins que ceux qui ont le RSA".

- René Vimont, maire de Grainville-la-Teintuyrière (Seine-maritime) et chef d'entreprise, évoque ses salariés qui lui disent: "+ce qui m'emmerde un peu, c'est qu'on travaille, on a ce qu'il nous faut, mais ce qui nous dégoûte c'est de travailler pour ceux qui n'ont pas envie de travailler+".

- Anne-Marie Cousin, maire de Torigni-sur-Vire (Eure), évoque des propositions contenues dans les cahiers de doléances de sa commune en matière de santé: "augmenter le numérus clausus", "en arriver à obliger un jeune médecin qui sort d'étude d'exercer dans un territoire déficitaire les trois premières années", "soutenir les jeunes retraités généralistes qui acceptent pour pallier cette carence sanitaire dans les territoires, de continuer à exercer un jour ou deux par semaine"

- Joël Bruneau, maire de Caen: "La première crise c'est celle des finances publiques. (...) De ce point de vue le lien avec la période de 1789, sans même parler des cahiers de doléances, est quand même assez fort. La deuxième crise c'est la crise de confiance. (...) le lien avec les élus, et surtout avec les élites, surtout quand elles sont nationales, est très clairement rompu".

- Bernard Aubril, maire de Lisieux (Calvados): "si on veut être crédibles, il faut que le vote soit obligatoire".

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