Grand débat : Macron veut "gagner du temps" mais a "déjà perdu le match", selon Quatennens (LFI)

Auteur:
 
Par AFP - Lille
Publié le 14 janvier 2019 - 23:09
Image
Le député du Nord Adrien Quatennens lors d'un meeting de La France Insoumise, le 30 octobre 2018 à Lille
Crédits
© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Le député du Nord Adrien Quatennens lors d'un meeting de La France Insoumise, le 30 octobre 2018 à Lille
© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives

Le député du Nord Adrien Quatennens (La France insoumise) a estimé lundi soir qu'en lançant le grand débat en réponse au mouvement des "gilets jaunes", Emmanuel Macron cherchait à "gagner du temps" alors qu'il a, selon lui, "déjà perdu le match".

"On a un pouvoir qui est persuadé qu'il va pouvoir maintenir le cap. Emmanuel Macron vous a adressé une lettre pour vous dire qu'il entendait jouer les prolongations mais il ne se rend pas compte qu'il a d'ores et déjà perdu le match", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie de voeux à Lille, à laquelle assistaient quelques centaines de personnes.

Le président de la République "pense qu'avec ce grand débat, il va pouvoir mettre la contestation sous le tapis", a ajouté l'élu LFI.

"Son courrier de cinq pages est un mauvais tract" qui, selon lui, "se résume en quelques mots: +Chers compatriotes, parlez, parlez de tout, parlez beaucoup, parlez longtemps que je gagne du temps mais, à la fin, on ne changera rien+".

M. Quatennens pense donc que ce débat "fera pschitt" et "craint que, peut-être même parfois, il tourne mal". "Mais il ne faut pas le souhaiter", a-t-il aussitôt ajouté.

"Si Emmanuel Macron ne cède pas sur l'essentiel des revendications", notamment fiscales comme le rétablissement de l'impôt sur la fortune, "qui, bien-sûr, vont contraindre son cap, alors vous allez voir que, dans quelques semaines, il est très probable que la seule issue possible pour résoudre ce conflit soit la dissolution", a-t-il prédit.

"Il pense qu'il a affaire, avec les gilets jaunes, à un simple conflit social comme ses prédécesseurs et peut-être se dit-il +c'est mon tour, c'est le métier qui rentre+. Mais il ne s'agit pas d'une crise car (cela) signifierait qu'à un moment donné, on va revenir à l'état précédent. On ne reviendra pas à l'état précédent, il y a un point de rupture et cette rupture peut être salutaire si Emmanuel Macron finit par agir comme il le devrait !" a-t-il encore lancé.

Si, à ses yeux, ce mouvement "n'est pas d'essence violente", M. Quatennens a condamné les violences menées par certains manifestants contre la presse. "Je ne suis pas d'accord pour que l'on passe à tabac un journaliste dans une manifestation pas plus que pour que l'on entrave le travail du journal régional" La Voix du Nord, dont la diffusion a été partiellement bloquée samedi matin par des "gilets jaunes", a-t-il déclaré sous les applaudissements.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.