Jumel (PCF) sur Mélenchon : "la mobilisation sociale ne se décrète pas"

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Par AFP
Publié le 09 novembre 2017 - 15:55
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Sébastien Jumel, le 4 juillet 2017 à l'Assemblée nationale
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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives
Sébastien Jumel, le 4 juillet 2017 à l'Assemblée nationale
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"La mobilisation sociale ne se décrète pas", a déclaré jeudi, en direction de Jean-Luc Mélenchon, le porte-parole des députés communistes Sébastien Jumel, qui se définit comme "trop insoumis pour être +Insoumis+".

"Je ne veux pas faire de critique implicite, je ne suis pas là pour commenter tous les faits et gestes de Jean-Luc Mélenchon" mais "la mobilisation sociale ne se décrète pas", a dit le député de la Seine-Maritime lors de l’émission "Questions d’info" LCP-Le Monde-franceinfo-AFP.

"Les syndicats s’y essaient avec force, avec sérieux, avec esprit de responsabilité, il leur appartient de continuer à travailler aux convergences nécessaires à bâtir pour faire grandir la mobilisation. Et nous, notre responsabilité politique, c’est de donner de la perspective, de l’espoir, un prolongement alternatif au mouvement social. Souvent, le mouvement social a du mal à émerger lorsque l’alternative politique a du mal à émerger elle-même", a poursuivi l'ancien maire de Dieppe.

"Quand on a affaire à un gouvernement aussi brutal", "multipliant les humiliations de classe, il n’y a pas de place pour la polémique dans l’opposition (...) On a des relations de travail efficaces avec les parlementaires (LFI), avec François Ruffin, avec Clémentine Autain, avec l’ensemble des parlementaires", a relevé M. Jumel.

"J’ai dit à Jean-Luc Mélenchon avec le sourire que j’étais trop insoumis pour être +Insoumis+. Je suis né dans un berceau de l'anarcho-syndicalisme, indiscipliné chez les communistes et trop insoumis pour être +Insoumis+", a expliqué l'élu.

"Les journalistes, et je ne les stigmatise pas en disant ça, ont considéré qu’il y’avait une opposition à Macron. Non, il y a des oppositions, elles ont vocation à s’additionner, à multiplier leurs forces", selon lui.

"J’entends et je comprends que LFI va avoir un débat interne" sur la laïcité, a-t-il par ailleurs noté. "Pour ce qui nous concerne, les communistes, cette question est tranchée depuis longtemps: nous considérons qu’il y a vocation à ne stigmatiser aucune religion" et "que les religions soient dans la sphère privée ".

Quant à Benoît Hamon, "l’appel du Texas, c’est quand même pas l'appel du général De Gaulle à Londres", a ironisé M. Jumel en réféfrence à son appel depuis Austin (Etats-Unis) à une "alliance internationale" des "progressistes". "Benoît Hamon peine à crédibiliser son mouvement".

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