La loi sur les fausses infos "préservera la liberté d'expression", promet Nyssen

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Par AFP - Paris
Publié le 04 janvier 2018 - 22:39
Mis à jour le 05 janvier 2018 - 01:12
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Françoise Nyssen, le 4 janvier 2018 à l'Elysée
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© ludovic MARIN / AFP
Françoise Nyssen, le 4 janvier 2018 à l'Elysée
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Le projet de loi annoncé par le président Macron contre les fausses informations ou "fake news" vise non pas à réduire mais au contraire à "préserver" la liberté d'expression, a affirmé jeudi à l'AFP la ministre de la Culture Françoise Nyssen.

"L'idée n'est pas du tout de réduire la liberté d'expression, au contraire c'est de la préserver, car en laissant de fausses nouvelles se propager on attaque directement la profession", a expliqué la ministre, alors que certains partis d'opposition ont critiqué les annonces du président.

"On est sur une démarche consistant à protéger le travail des journalistes. Certains partis comme le Front national ont critiqué (ce projet), cela nous rassure plutôt sur l'importance et la qualité du travail que nous menons", a assuré Mme Nyssen.

"De toute façon, ce n'est pas l'exécutif qui se prononcera, ce sera le CSA ou le juge qui auront les pouvoirs" pour sanctionner les fausses infos, a-t-elle noté.

Si la loi française contenait déjà des dispositions pouvant s'appliquer aux "fake news" ou "infox", "nos démocraties sont menacées et perturbées par les fausses nouvelles en période électorale ou de référendum, c'est pourquoi il nous paraît essentiel d'agir efficacement", a dit Françoise Nyssen.

"En période électorale, une fausse info peut devenir virale et être partagée des centaines de milliers de fois en très peu de temps, il est donc essentiel de pouvoir faire intervenir un juge en référé avec une grande rapidité et efficacité", a-t-elle souligné.

"Alors que les candidats sont soumis à des obligations de transparence et de contrôle de leurs comptes de campagne, les propagateurs d’infox s’invitent dans les débats électoraux en achetant de la visibilité et de l’audience à moindre coût", relève la ministre.

"Il faut aller très vite là dessus, c'est pour cela que nous travaillons sur ce projet de loi depuis octobre et que nous allons démarrer des consultations très rapidement. L'Allemagne a déjà légiféré en la matière et nous avons avancé au niveau européen, mais il fallait aller un cran plus loin", plaide-t-elle.

La ministre va donc procéder à des consultations en vue de boucler le texte d'ici fin mars.

"La moindre des choses est de consulter ceux qui sont directement concernés : les journalistes, les plateformes et acteurs de l'internet --qui doivent évidemment s'inscrire dans une démarche de transparence et de coopération -, et aussi l'audiovisuel", a expliqué la ministre.

Concernant la responsabilité des acteurs numériques comme Twitter ou Facebook, "il y a un travail à faire sur le devoir de coopération des plateformes, qui doivent notamment signaler les contenus sponsorisés", souligne-t-elle.

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