"Gilets jaunes" : Marine Le Pen dénonce "une réponse policière"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 19 mars 2019 - 12:47
Image
France-Soir
Crédits
©DR
Municipale 2014
©DR

"On ne répond pas à la souffrance d'un peuple par une réponse policière", a estimé mardi Marine Le Pen à propos des mesures annoncées par le gouvernement après un regain de violences lors de la manifestation de samedi des "gilets jaunes".

"Est-ce qu'il y a des gilets jaunes qui se sont radicalisés? Bien sûr que oui. Ils se sont radicalisés parce que 18 fois de suite ils n'ont eu aucune écoute du pouvoir politique et aucune réponse à leur souffrance", a déclaré à RFI et France 24 la présidente du Rassemblement national.

"On les a radicalisés en ne leur apportant pas de réponses", a-t-elle ajouté, en proposant à nouveau de dissoudre l'Assemblée nationale, avec "le vote préalable de la proportionnelle et du référendum d'initiative populaire".

"La seule sortie de crise possible dans une démocratie, c'est le vote, il n'y en a pas d'autre", a plaidé la députée du Pas-de-Calais.

Elle a encore accusé le gouvernement d'avoir "laissé le désordre s'installer" parce qu'il "a eu le sentiment qu'il tirait un bénéfice électoral à incarner l'ordre face au désordre", et s'est demandé "au bout de combien de manifestations où les casseurs cassent" le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner "va se dire +il faut peut-être que je présente ma démission+".

Outre le limogeage du préfet de police de Paris Michel Delpuech, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé l'interdiction de manifester dans les quartiers "les plus touchés", citant les Champs-Elysées à Paris, les place du capitole à Toulouse et Pey-Berland à Bordeaux.

Avant Mme Le Pen, Jordan Bardella, tête de liste du RN pour les élections européennes, s'était également interrogé plus tôt sur BFMTV sur le fait de savoir si le gouvernement n'avait pas "laissé ces individus (les casseurs, ndlr) venir pour essayer de discréditer les revendications" des "gilets jaunes".

Il avait réclamé la dissolution des "milices d'extrême gauche" qu'il juge responsables des violences samedi et qui sont, selon lui, "parfaitement identifiées par (les) services de renseignement".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.