Les armées peuvent "parfaitement" financer seules les opérations extérieures

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Par AFP - Paris
Publié le 13 novembre 2018 - 18:34
Mis à jour le 14 novembre 2018 - 07:40
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La force Sangaris de l'armée française a été déployée en 2013 en Centrafrique alors en proie au chaos après des violences entre rebelles musulmans, les Séléka, et miliciens chrétiens, les anti-balaka
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© MARCO LONGARI / AFP/Archives
Les armées peuvent "parfaitement" prendre en charge seules les opérations extérieures (Opex), a défendu mardi Édouard Philippe.
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Les armées peuvent "parfaitement" prendre en charge seules les opérations extérieures (Opex), a défendu mardi Édouard Philippe après des critiques dans l'opposition et jusque dans la majorité sur cette mesure controversée du budget rectificatif de 2018.

"Que s'est-il passé à la fin de l'exécution budgétaire 2018? Pour beaucoup de raisons, et notamment la sincérité du budget initial et la bonne gestion de la ministre des Armées, nous avons constaté que le montant des Opex à financer pouvait parfaitement être pris en compte par le ministère des Armées", a dit le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement.

"J'en veux pour preuve qu'en dégelant les 3% (gelés en début d'exercice budgétaire dans le budget des Armées), il restera encore de l'argent à engager à la fin de l'exercice budgétaire", a-t-il fait valoir.

Le gouvernement ayant dégelé ces 3% en faveur de crédits militaires et sans les redéployer ailleurs, "aucun euro ne manque au budget des Armées", a encore souligné le Premier ministre.

Il répondait au député LR François Cornut-Gentille, qui avait dénoncé une "décision inique, dictée par Bercy", relayant les nombreuses critiques de l'opposition qui, ces derniers jours, a dénoncé reniement", "trahison" ou encore un "coup de rabot".

Selon l'article du projet de loi de finances rectificative (PLFR) adopté lundi en première lecture à l'Assemblée, le ministère des Armées devra payer seul l'ensemble des opérations extérieures et missions intérieures (Opex et Sentinelle) cette année, estimées à 1,37 milliard d'euros.

Or le ministère avait à l'origine provisionné 750 millions d'euros pour financer cette dépense en 2018, le reste de la facture ("surcoûts Opex") étant jusqu'ici partagé entre l'ensemble des ministères au nom de la contribution nationale à l'effort de défense, comme le prévoit la loi de programmation militaire 2014-2019.

L'exécutif s'est engagé à augmenter chaque année le budget des armées, dès 2018, pour y consacrer 2% du PIB d'ici à 2025. Soit une hausse de 1,6 à 1,7 milliard d'euros par an, a rappelé M. Philippe.

Le fait de faire peser aux autres ministères une partie des Opex militaires était "un mécanisme utilisé quand le ministère n'arrivait pas à prendre en charge" le surcoût des Opex, qui faisaient régulièrement l'objet de sous-estimations "insincères", a plaidé le Premier ministre.

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