Les pro-Frexit de l'UPR dans la rue pour dénoncer la "dictature" de l'UE

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Par AFP - Paris
Publié le 01 mai 2019 - 18:26
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Le président de l'Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau manifeste à Paris pour dénoncer la "tyrannie" de l'Union européenne, le 1er mai 2019
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© JACQUES DEMARTHON / AFP
Le président de l'Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau manifeste à Paris pour dénoncer la "tyrannie" de l'Union européenne, le 1er mai 2019
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Rameaux d'olivier de l'ancien franc sur leurs tee-shirts et les drapeaux, plusieurs centaines de partisans du Frexit conduits par le président de l’UPR Francois Asselineau ont défilé mercredi à Paris pour dénoncer la "tyrannie" de l'Union européenne et réclamer la "destitution" d'Emmanuel Macron.

"Macron si tu savais, ton Europe où on se la met", ont scandé les partisans de l'Union populaire républicaine (UPR) entre les places de la Nation et de la République, réclamant aussi la "destitution" du président, dans une ambiance bon enfant, loin des violences entre "black blocs" et forces de l'ordre qui ont émaillé le défilé syndical de la Fête du travail du 1er mai.

"L'UE est une dictature qui ne dit pas son nom, une nouvelle prison des peuples. (...) Tous les choix (des Français) sont en fait déjà décidés par la Commission européenne avant qu’ils ne votent", s’est insurgé M. Asselineau, ancien candidat à la présidentielle, qui veut sortir la France de l'UE, de l'euro et de l'Otan. Sa liste aux élections européennes est créditée de 1% d’intentions de vote.

M. Asselineau a ouvert symboliquement des menottes, "symboles de l’asservissement" de la France aux directives de l'UE, pour un "retour à la souveraineté".

L'UPR, qui revendique 36.000 adhérents, attendait le double de participants au défilé de 2018, qui avait réuni 3.500 personnes, selon le parti.

Plusieurs militants en "gilets jaunes" encadraient la manifestation. "Sortir de l'euro, c'est ce qui permettra de résoudre la crise profonde des +gilets jaunes+", a assuré M. Asselineau.

"Les décisions se prennent ailleurs qu'à l'Elysée. Elles se prennent à Bruxelles. Et qu'on vote à droite ou à gauche, on a toujours les mêmes politiques", s'indigne Isabelle, clerc de notaire de 58 ans dans les Yvelines, qui arbore un pin's clamant que "l'euro tue".

"Notre perte de pouvoir d'achat vient directement des traités européens", affirme son voisin Michel Rapin, retraité venu des Pyrénées-Atlantiques. Il a payé de sa poche 25 euros pour faire 13 heures de bus jusqu'à Paris. Sur sa pancarte, un message: "Pas de RIC (référendum d'initiative citoyenne, Ndlr) sans Frexit".

Mais il ne veut pas de liste commune avec Florian Philippot, l'autre candidat pro-Frexit. "Le fait qu'il ait été vice-président du Front national le discrédite auprès des militants", selon lui.

M. Philippot s'est lui rendu mercredi à Forbach en Moselle, où il a remplacé un drapeau européen par un drapeau français sur un centre des impôts de la ville, pour dénoncer les "neuf milliards d'euros qui partent en pure perte chaque année" de France vers l’UE, selon des vidéos postées sur son compte Twitter.

Plusieurs Britanniques pro-Brexit ont exprimé à la fin du défilé leur "soutien" à l'UPR et à M. Asselineau, qui était venu comme M. Philippot à Londres le 29 mars célébrer ce qui devait être le jour du Brexit.

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