"Marée populaire" : "Sans doute chercher à diversifier les formes d'action", plaide Hamon
Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a estimé samedi soir qu'il faudrait "sans doute qu'on cherche à diversifier les formes d'action" après une journée de mobilisation avec "un peu moins" de manifestants que pour "la fête à Macron".
Comme on lui demandait sur BFMTV s'il éprouvait de "la déception" face à un nombre de manifestants à Paris moindre que lors de la "fête à Macron" du 5 mai à l'initiative de François Ruffin (LFI), Benoît Hamon a déclaré "prendre acte qu'il y avait un peu moins de monde que la dernière fois. Ce qui veut dire qu'il va falloir sans doute qu'on cherche à diversifier les formes d'action" face à une "politique d'Emmanuel Macron qui fait du mal".
Cela montre aussi, à ses yeux, qu'"on peut protester sans pour autant marcher, être en colère sans pour autant se retrouver avec une pancarte" et que "si on pense qu'il peut y avoir de la violence très forte, vous ne sortez pas les poussettes et les enfants".
"On a raison de descendre dans la rue, d'entendre à la fois des infirmières qui protestent, des étudiants qui disent que Parcoursup va instaurer la sélection à l'université, évidemment des cheminots", a-t-il estimé, mais "l'important est d'imaginer demain quelle alternative à cette politique indigne", évoquant des "petits ruisseaux qui font des rivières et -j'espère- feront des fleuves demain".
Interrogé sur les divisions de la gauche, le fondateur de Générations a réaffirmé qu'"unis nous sommes invincibles, désunis nous sommes beaucoup plus fragiles" mais "tout le monde a fait un pas les uns vers les autres".
"Nous sommes attendus aussi à la gauche pour la responsabilité très grande qui est la nôtre de dire +que nous ferions nous à la place d'Emmanuel Macron", a-t-il enchaîné, jugeant que les élections européennes seront une occasion d'"entendre des projets politiques forts".
L'ancien candidat socialiste à la présidentielle a aussi jugé "scandaleux que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb mette sur le compte des manifestants le fait qu'il y ait des violences", notamment de blacks blocs que "même les CRS ont parfois du mal à canaliser".
"La police doit protéger les manifestants au lieu de nous faire porter la responsabilité du comportement de quelques-uns, ultra-violents", a-t-il poursuivi.
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