Mélenchon : Rugy, "le premier à faire de la propagande antiparlementaire"

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Par AFP - Paris
Publié le 08 mars 2018 - 16:58
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Jean-Luc Mélenchon le 14 février 2018 à l'Assemblée nationale à Paris
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Jean-Luc Mélenchon a accusé jeudi le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) d'être "le premier à faire de la propagande antiparlementaire", lors de l'examen de textes communistes dans un hémicycle pas comble.
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Jean-Luc Mélenchon a accusé jeudi le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) d'être "le premier à faire de la propagande antiparlementaire", lors de l'examen de textes communistes dans un hémicycle pas comble.

"Le président de Rugy aujourd'hui n'est pas là", a lancé le chef de file des députés Insoumis, disant avoir "beaucoup subi la leçon" du titulaire du "perchoir". Des déclarations début février de M. de Rugy sur des députés "multirécidivistes de l'absence" et sa volonté d'"appliquer strictement" les pénalités prévues ont suscité remous et critiques jusqu'au sein de la majorité.

M. de Rugy avait jeudi matin divers rendez-vous, notamment au lancement du "premier accélérateur de mixité dans la Tech", avec la signature d’un "manifeste pour l’inclusion des femmes", a précisé son entourage. Le président de l'Assemblée préside principalement les questions au gouvernement, les votes solennels et certaines séances dans l'hémicycle, les autres séances revenant aux vice-présidents élus.

"Qui est le premier à faire de la propagande antiparlementaire dans ce pays? C'est lui", a aussi lancé jeudi le président du groupe LFI.

M. Mélenchon intervenait alors que le chef de file des députés communistes André Chassaigne avait demandé que le quorum soit vérifié pour le vote d'une motion de renvoi d'un texte de lutte contre le temps partiel subi par les femmes, en ce 8 mars.

M. de Rugy "a fait un cheval de bataille" de la présence des députés dans l'hémicycle, a affirmé le président de groupe communiste.

M. Chassaigne a opposé "les actes de foi" en matière d'égalité hommes-femmes mercredi "devant les caméras durant les questions au gouvernement" à "l'absentéisme" jeudi, "particulièrement important sur ces bancs (de la majorité) qui souvent s'arrogent le droit d'être des donneurs de leçons". Au total, 127 députés ont pris part au vote sur la motion.

Ces attaques de la gauche de la gauche ont entraîné de vives répliques, le président du groupe MoDem Marc Fesneau appelant à ne pas faire "d'antiparlementarisme" et la porte-parole LREM Olivia Grégoire demandant "un peu moins de démagogie".

"C'est pas franchement correct", a aussi critiqué Agnès Firmin Le Bodo (UAI), soulignant que de nombreuses réunions se tenaient au Palais Bourbon en parallèle de la séance. "On aurait pu compter combien vous étiez le jour de nos niches", a-t-elle aussi lâché à l'adresse de la gauche de la gauche.

En outre, M. Mélenchon a pointé l'absence des ministres concernés au premier chef par l'égalité femmes-hommes. Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Christophe Castaner était présent: "On l'y sent crucifié, davantage qu'argumentant. Il vient là parce qu'il doit faire le taf", d'après le chef de file des Insoumis.

Le secrétaire d'Etat a assuré que Marlène Schiappa (Egalité femmes-hommes) et Muriel Pénicaud (Travail) auraient été présentes si elles ne participaient pas au même moment à un comité interministériel dédié justement à l'égalité.

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