Mélenchon souhaite le "succès" de la mobilisation du 17 novembre

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Par AFP - Pau
Publié le 09 novembre 2018 - 00:00
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Jean-Luc Melenchon lors d'un meeting à Pau le 8 novembre 2018
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© IROZ GAIZKA / AFP
Jean-Luc Melenchon lors d'un meeting à Pau le 8 novembre 2018
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Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a souhaité jeudi lors d'un meeting à Pau le "succès" du mouvement du 17 novembre contre la hausse de la fiscalité des carburants, jugeant que "cette colère est juste".

"Le 17 novembre, qu'est-ce que vous faites, vous regardez en commentant ? Non, le 17 novembre est une auto-organisation populaire dont je souhaite le succès. (...) Il faut souhaiter son succès", a déclaré le député devant plusieurs centaines de personnes.

"On me dit +il y a des fachos là-dedans+. Oui, oui, il y en a partout. Et il y a aussi beaucoup de fâchés qui ne sont pas fachos, et ceux-là ils ont raison d'être fâchés (...) cette colère est juste, elle porte sur quelque chose qui a un sens", a-t-il poursuivi.

"Cette affaire d'augmentation des carburants détrousse les braves gens qui vivent de leur travail. Parce que quand on est à 20 kilomètres de son boulot, cette affaire coûte 200 euros (...) Alors c'est inacceptable, c'est inadmissible, c'est insupportable, et le peuple a raison de se révolter".

Pour autant, M. Mélenchon n'entend pas appeler à participer aux blocages. "Je n'ai pas envie que demain on demande, +est-ce que vous faites la journée des Insoumis ?+. Non, il faut que vous ayez bien la trouille et les miquettes de les voir par milliers s'opposer à vous, tout seuls, sans consigne", a-t-il expliqué.

La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain avait affirmé le 4 novembre sur Facebook qu'elle ne "serai(t) pas le 17 dans les blocages", ne se voyant pas "défiler à l'appel de Minute et avec Marine Le Pen".

M. Mélenchon est également revenu dans son discours sur la polémique suscitée par les propos du président de la République sur le Maréchal Pétain.

"Philippe Pétain est un traitre. On sait qu'il fut un général cruel qui fit fusiller plus de 4.500 rebelles qui voulaient que la guerre enfin finisse (...) et si à cet instant il y avait quelqu'un ou quelque chose à réhabiliter, alors, que ce soit les fusillés pour l'exemple", a-t-il lancé.

Avant M. Mélenchon, Emmanuel Maurel avait pris la parole, réaffirmant son soutien aux Insoumis après les perquisitions qui ont visé le mouvement et son leader le 16 octobre.

Le député européen, qui participait pour la première fois à un meeting avec M. Mélenchon après son départ du PS, a reçu un accueil mitigé de la salle.

"Tu es chez toi", lui a déclaré dans un sourire l'ancien sénateur socialiste, reconnaissant que les Insoumis n'étaient pas toujours "commodes".

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