Pimkie : Aubry se réjouit de l'échec du projet de ruptures conventionnelles collectives

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Par AFP - Lille
Publié le 10 janvier 2018 - 13:28
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La maire de Lille Martine Aubry, le 3 mars 2017 dans son fief
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© FRANCOIS LO PRESTI / AFP/Archives
La maire de Lille Martine Aubry à Lille, le 3 mars 2017
© FRANCOIS LO PRESTI / AFP/Archives

Martine Aubry, maire de Lille et ancienne ministre du Travail, s'est réjouie mercredi de l'échec du projet de Rupture conventionnelle collective (RCC) chez Pimkie, estimant qu'il s'agissait de "licenciements déguisés".

"Ces ruptures conventionnelles collectives, je l'ai dit dès la sortie des ordonnances, ce sont des licenciements déguisés, sans protection pour les salariés, sans avoir l'obligation de démontrer qu'il y a des difficultés économiques", a dit Mme Aubry lors d'une conférence de presse à la mairie, en présence des représentants de la CGT et de la CFDT, FO étant excusé.

"Et qu'on ne nous dise pas qu'il s'agit de volontaires, car on les désigne ! Et que si certains voulaient être volontaires et que l'entreprise n'était pas d'accord, ils ne pourraient pas être sur cet accord", a-t-elle renchéri.

Mardi, trois syndicats (CGT, FO, CFDT) majoritaires de la chaîne de prêt-à-porter féminin Pimkie ont rejeté le projet de RCC présenté la veille par la direction, jugeant le dispositif "insuffisant".

La direction souhaite fermer 37 magasins en trois ans, sur 321 en France, et la suppression à court terme de 83 emplois en magasins, 41 en logistique, 53 au siège international et 31 au siège pour la France, à Neuville-en-Ferrain (Nord).

Selon Mme Aubry, le projet de RCC chez Pimkie illustre "ses craintes sur les ordonnances (Macron, ndlr) qui précarisent encore un peu plus les salariés et peuvent permettre de licencier sans raison et sans accompagnement". L'ancienne Première secrétaire du PS espère que "l'exemple de Pimkie" sera utile "aux autres organisations syndicales" en France en cas de nouveaux projets de RCC dans d'autres entreprises.

Pour Valérie Pringuez, le retrait du projet est une "demi-victoire". "Certes, on a fait reculer l'entreprise et on en est fiers, on espère donner un exemple. Mais il y a toujours 208 suppressions d'emplois et ça ne nous va pas, on se pose des questions s'il existe à Pimkie France de vrais motifs économiques".

Désormais, les syndicats devraient signer mercredi après-midi un accord de méthode, permettant d'organiser les négociations en vue d'un plan de départs volontaires. Selon la CFDT et la CGT, dix réunions doivent avoir lieu du 23 janvier au 21 février.

"Les premiers licenciements devraient commencer à se faire dans les trois mois à la fin de la négociation, si accord sur le plan de départs volontaires il y a", a précisé Marie-Annick Merceur, déléguée CFDT.

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