PMA : Pécresse se dit choquée par les propos de Wauquiez

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Par AFP - Paris
Publié le 22 novembre 2018 - 11:18
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La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse à Paris, le 11 juillet 2018
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© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse à Paris, le 11 juillet 2018
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Valérie Pécresse, la cheffe de file du mouvement Libres! au sein de LR, a dénoncé jeudi la "comparaison choquante" faite par Laurent Wauquiez entre la PMA et l'eugénisme nazi, mais estime qu'il y a "des problèmes éthiques qui ne sont pas levés par le projet de loi du gouvernement".

"J'ai trouvé que cette comparaison était inacceptable et particulièrement choquante pour les femmes de France qui sont en désir d'enfant", a jugé sur RTL la présidente de la région Ile-de-France, pour qui "sur ces sujets très intimes de bioéthique, il faut toujours faire preuve à la fois de sang-froid, d'humanité et de respect".

"Très sensible au désir d'enfant qui s'exprime", Mme Pécresse a néanmoins exprimé de fortes réserves sur le projet de loi controversé du gouvernement qui ouvre la PMA à toutes les femmes et dont l'examen par l'Assemblée nationale a été reporté au printemps.

"Je suis toujours face à ces graves problèmes éthiques que soulève la PMA", a-t-elle souligné, évoquant "l'accès aux origines des enfants".

"Je veux que la France inscrive la non-marchandisation du corps humain comme un principe fondateur des lois de la République parce qu'il y a un vrai risque de dérive, on ne peut pas les balayer, ni les nier", a ajouté Mme Pécresse en réitérant son opposition à la gestation pour autrui (GPA).

Dimanche, le président de LR Laurent Wauquiez avait considéré que l'ouverture de la PMA à toutes les femmes "mènera(it) nécessairement" à la GPA, "la marchandisation des gamètes" et "l'eugénisme". "Tout ceci a un nom, c'est l'eugénisme; tout ceci a été fait par un régime, c'est le nazisme", avait-il déclaré devant les militants de Sens commun, le courant conservateur de LR, en appelant à "défendre le mode naturel de reproduction, de filiation, de transmission".

Il avait ensuite nuancé lundi son propos, en affirmant avoir "voulu rappeler les leçons de l'Histoire". "Nos débats contemporains ne sont évidemment pas les mêmes mais quand on parle d'éthique, il faut être très vigilant sur les chemins que nous ouvrons", avait-il ajouté.

Interrogé jeudi sur Radio Classique, il a dénoncé "une présentation malhonnête intellectuellement de (ses) propos". "Ai-je dit à un seul moment (...) que la PMA sans père c'était du nazisme ? Jamais. Pas à un seul moment. Je ne confonds ni le sujet ni l'époque", a-t-il défendu, en rappelant qu'il "parlait de la marchandisation des gamètes".

La possibilité de choisir la couleur des cheveux, des yeux, la taille de son enfant comme sur certains sites internet, critères en fonction desquels "le prix varie", "ça a un nom: ça s'appelle l'eugénisme", a-t-il estimé.

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