Pour Florian Philippot, Macron rime avec "régression" et "ancien monde"

Auteur:
 
Par AFP - Forbach
Publié le 02 septembre 2018 - 15:50
Image
Florian Philippot, le 18 février 2018 à Arras
Crédits
© François LO PRESTI / AFP/Archives
Florian Philippot, le 18 février 2018 à Arras
© François LO PRESTI / AFP/Archives

Florian Philippot a accusé dimanche Emmanuel Macron d'incarner "l'ancien monde" politique et la "régression", plaidant à nouveau pour sortir la France de l'UE, responsable à ses yeux de l'immigration et "pire ennemie de l'environnement".

"M. Macron ce n'est pas le nouveau monde, mais c'est l'ancien monde, en pire", a estimé le président du parti les Patriotes et ancien bras droit de Marine Le Pen, lors de sa rentrée politique à Forbach, en Moselle, pour lancer sa "bataille" des élections européennes. "Le camp qu'il défend, et celui qu'il veut défendre dans les élections à venir, c'est en réalité le vieux système qui est au pouvoir depuis des décennies".

Il a qualifié à cet égard de "provocation (...) presque risible" l'hypothèse d'une nomination de l'ancien militant écologiste Daniel Cohn-Bendit au ministère de la Transition écologique pour remplacer Nicolas Hulot, démissionnaire.

Alors que le président français se présente comme le représentant en Europe du camp des "progressistes" face à celui des "nationalistes", Florian Philippot l'a accusé de "régression" sur la question migratoire.

"Qu'y a-t-il de progressiste à vouloir encourager des milliers d'hommes et de femmes à tenter le péril mortel d'une traversée de la Méditerranée? À vouloir entasser ensuite ceux qui parviennent dans notre pays dans des campements insalubres? À encourager l'insécurité, le communautarisme, à excéder nos compatriotes qui n'avaient rien demandé? C'est ça, le progrès à la sauce Macron? Pour moi, c'est la régression", a fustigé M. Philippot.

Le chef des Patriotes, jeune parti de quelque 8.000 adhérents fondé en septembre, a souligné "l'absolue nécessité (de) sortir" de l'UE qui "fait et prévoit tout pour augmenter sans cesse l'immigration" et est la "pire ennemie de l'environnement".

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini "est déjà en train de perdre ses petits combats quand il accepte finalement de faire accoster les bateaux (de migrants, ndlr) qu'il prétendait refuser", selon le militant souverainiste.

L'eurodéputé a déploré "le poids des lobbys chimiques" et réclamé un "New Deal écologique". Il a aussi prôné un "patriotisme économique" en échange duquel il a promis une hausse de 25% du Smic en cinq ans.

Mais Florian Philippot a très peu utilisé cette fois le terme "Frexit", une manière de se distinguer de la petite formation concurrente de François Asselineau, l'UPR, dont c'est le mot d'ordre. L'Union populaire républicaine comme les Patriotes est créditée de seulement 1% aux élections européennes dans les sondages.

Ce scrutin sera décisif pour l'avenir du nouveau parti, qui ne dispose de ce fait d'aucune aide financière publique et qui a subi en juillet le départ de Sophie Montel. L'eurodéputée avait dénoncé la "divine solitude" de M. Philippot et "l'aspect dysfonctionnel" du mouvement.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.