Primaire à droite en 2022 : Retailleau ne veut "rien écarter"

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Par AFP - Paris
Publié le 30 août 2018 - 17:46
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Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, à Versailles le 9 juillet 2018
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© ludovic MARIN / AFP/Archives
Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, à Versailles le 9 juillet 2018
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Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, ne veut "rien écarter" quant à une éventuelle primaire à droite pour 2022, bien qu'il "rêve qu'un candidat" de droite s'impose aux yeux de sa famille politique.

"Il ne faut rien écarter", a déclaré l'élu de Vendée dans un entretien au Monde jeudi. "Nos militants ont souffert des divisions exprimées en 2016, mais les partis politiques sont tellement affaiblis que la question se pose de la légitimité (...) à imposer tel ou tel candidat", a-t-il poursuivi.

"Je rêve qu'un candidat s’impose de lui-même en 2022 : alors, il n'y aurait pas de primaire. Mais comment fait-on si ce candidat ne s'impose pas à tous ?", s'est demandé le dirigeant LR dans un entretien en partie consacré à Laurent Wauquiez, "président légitime" du parti selon lui.

"Ce que j'apprécie (...) c'est son côté bravache, il ne recule pas. Il a intégré la question de l’insécurité culturelle comme un point déterminant", a salué Bruno Retailleau.

Il a en revanche fustigé une "droite française trop colbertiste" (trop portée vers l'interventionnisme de l'Etat, ndlr). En juillet Bruno Retailleau avait déjà critiqué la proposition du numéro 3 du parti, Guillaume Peltier, d'apporter un "électrochoc de 10, 15 ou 20%" sur le Smic accompagné d'"une baisse des charges drastique" pour les entreprises.

Le sénateur a d'ailleurs jugé Laurent Wauquiez "plus équilibré" dans ses déclarations de rentrée, que Guillaume Peltier.

Interrogé notamment sur les propos du président LR, qui qualifie "l'immigration de masse" de "menace culturelle pour la civilisation européenne", Bruno Retailleau a répondu que "l'insécurité culturelle" taraudait les Européens autant que "le chômage".

"La question migratoire est en tête des grandes inquiétudes populaires. Or, on a voulu la laisser à l’abri du choix des peuples", a-t-il déploré, refusant toutefois de qualifier de "modèles" le dirigeant autrichien Sebastian Kurz, ou le Hongrois Viktor Orban: "La droite en France ne peut pas être illibérale, la base continue de la pensée occidentale, c’est la liberté."

Reprochant également à Emmanuel Macron de vouloir "profiter des européennes pour fracturer un peu plus la droite", il a rejeté le clivage "entre européens et nationalistes".

"Face au retour des vieux empires, il faut (...) une Europe qui nous protège, qui arrête en même temps d’embêter les Européens dans leur quotidien, et qui respecte l’identité et la souveraineté des peuples", a-t-il appelé.

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