Retailleau (LR) ne voit pas Macron fixer un référendum le jour des européennes

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Par AFP - Paris
Publié le 05 février 2019 - 18:25
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Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, quitte l'Elysée après un entretien avec le chef de l'Etat, le 5 février 2019
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© LUDOVIC MARIN / AFP
Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, quitte l'Elysée après un entretien avec le chef de l'Etat, le 5 février 2019
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Organiser "un référendum peut être une bonne idée, mais certainement pas le jour des européennes", a déclaré Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR, après avoir été reçu mardi par Emmanuel Macron.

"Je suis convaincu qu'il ne viendra pas à l'idée du président de la République de le faire concomitamment aux élections européennes", a précisé M. Retailleau à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat dans le cadre du grand débat.

Car "ce serait confisquer le débat européen et jouer l'Europe à la roulette russe du référendum", a-t-il ajouté.

Au cours d'un entretien de plus d'une heure, le sénateur a dit au président que, étant "la clé de voûte des institutions, en quelque sorte le père de la Nation", il avait la responsabilité de ne pas aggraver "la division entre les Français, entre les gens du bas et les gens d'en haut". "Et parce qu'il est président de la République, il doit faire très attention dans son expression à faire en sorte qu'il n'ajoute pas à cette division. C'est fondamental", a-t-il ajouté.

Pour lui, "les Français ne demandent pas la proportionnelle tous les jours sur les rond-points. Ils demandent du pouvoir d'achat, ils demandent moins d'impôts, et on ne réglera cette question que si on fait moins de dépenses publiques. "Il faut faire de vraies réformes, pas des semblants de réforme", selon lui.

Bruno Retailleau a également indiqué avoir dit à Emmanuel Macron que la crise actuelle était aussi une "crise territoriale" car "on a construit une société de l'éloignement avec des régions, des cantons, des communautés de communes toujours plus grands (...) Or c'est dans la proximité qu'on construit la confiance".

Avant lui, Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec trois présidents de groupe à l'Assemblée: Patrick Mignola (Modem), Valérie Rabault (PS) et Jean-Christophe Lagarde (UDI). Il a ensuite reçu André Chassaigne (PCF) avant Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI), attendus mercredi à l'Elysée.

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