SNCF : Bertrand se plaint de ne plus pouvoir discuter avec la direction

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 21 février 2018 - 11:36
Image
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand parle à des journalistes au ministère de l'Economie à Paris, le 2 février 2018
Crédits
© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand parle à des journalistes au ministère de l'Economie à Paris, le 2 février 2018
© ERIC PIERMONT / AFP/Archives

Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand s'est plaint mercredi de ne "plus pouvoir discuter" avec la direction de la SNCF, "obnubilée par la question de la dette", et a réclamé d'avoir en face de lui "un tiers de confiance" qui fasse preuve de "transparence".

Prenant l'exemple de la vidéosurveillance dans les gares, il a expliqué que la SNCF pouvait lui facturer une caméra "trois fois plus cher" que ce que lui coûte une caméra dans un lycée. "Le lycée, je gère de A jusqu'à Z, la SNCF c'est pas le cas. J'ai le sentiment de me faire avoir", a-t-il déclaré sur France Inter.

Il a aussi raconté avoir écrit au président de l'entreprise publique Guillaume Pepy à propos de retards fréquents sur la ligne Paris-Laon et "attendre toujours la réponse".

Une ouverture à la concurrence sera selon lui "une bonne chose" car elle permettra "plus d'efficacité", mais "il ne faut pas qu'elle soit biaisée".

"Aujourd'hui je n'arrive plus à parler avec les dirigeants de la SNCF. Je n'en veux pas aux agents (...) J'en veux à un système qui est maintenant obnubilé par la question de la dette. Les financiers ont plus d'importance à la SNCF que les techniciens et les ingénieurs", a-t-il estimé.

"Quand je discute avec la SNCF, je n'ai pas accès aux informations, je ne sais pas quelle est la vérité des coûts, je ne sais pas, sur un centre de maintenance, qu'est-ce qui est affecté pour assurer la maintenance du TGV (...) et ce qui est géré pour les trains régionaux, c'est-à-dire que je paye moi", a-t-il expliqué.

"Je n'en ai pas pour mon argent. J'ai le sentiment que la région fait les fins de mois de la SNCF, et j'ai dit hier au gouvernement +je veux bien discuter avec la SNCF mais je veux que les choses soient claires (...) transparentes, et j'ai besoin d'un tiers de confiance parce que moi au final, ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment les près de 200.000 voyageurs qui, dans les Hauts-de-France prennent le train tous les jours, ont de meilleures solutions", a-t-il poursuivi.

Or, "aujourd'hui le compte n'y est pas et ça, le rapport Spinetta, c'est pas son sujet", a-t-il déploré.

Il s'est par ailleurs interrogé sur ce que pouvait penser Nicolas Hulot de l'éventuelle fermeture des petites lignes ferroviaires non rentables, qui seraient remplacées par des bus, un moyen de transport "terriblement moderne", a-t-il ironisé.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.