SNCF : "la grève n'est pas une fin en soi", selon des syndicats

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Par AFP - Paris
Publié le 16 mars 2018 - 13:11
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La fin du recrutement au statut des cheminots, voulue par le gouvernement, va fragiliser leur régime spécial de retraite, bien que l'exécutif assure que sa réforme ferroviaire n'est pas un prélude à c
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"La grève n'est pas une fin en soi" mais plutôt un moyen pour les syndicats d'entrer dans "de réelles négociations" avec le gouvernement et obtenir "du résultat", ont indiqué vendr
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"La grève n'est pas une fin en soi" mais plutôt un moyen pour les syndicats d'entrer dans "de réelles négociations" avec le gouvernement et obtenir "du résultat", ont indiqué vendredi la CGT-Cheminots et l'Unsa-ferroviaire.

La ministre des Transports Elisabeth Borne recevait vendredi les quatre syndicats de la SNCF qui ont appelé, la veille, à une grève au rythme de "deux jours sur cinq" d'avril à juin contre la réforme ferroviaire que l'exécutif entend mener par ordonnances.

"La question qui est posée, c'est de savoir si le gouvernement et la direction de l'entreprise souhaitent réellement ouvrir de véritables négociations sur l'avenir du service ferroviaire en France. Aujourd'hui, ils nous écoutent, (la ministre) nous dit qu'elle veut négocier, mais réellement, il n'y a pas de négociations", a déclaré Cyrille Reneaud, secrétaire fédéral de la CGT-Cheminots (1er syndicat), à la sortie du ministère.

"La grève n'est pas une fin en soi. Évidemment, si le gouvernement persiste dans cette ligne-là, on sera obligés de rentrer en grève pour obtenir de réelles négociations. La balle est du côté du gouvernement", a-t-il ajouté.

Reçue plus tôt par Mme Borne, l'Unsa-ferroviaire (2e syndicat) est sur la même ligne.

"Je pense que très rapidement, on va aller sur un calendrier (de négociation) un peu plus convaincant, mais surtout avec une méthode et un agencement des travaux plus sérieux et plus pragmatique avec du résultat", a déclaré son secrétaire général, Roger Dillenseger.

"On est toujours totalement opposés à la fin du recrutement au statut qu'on peut tout simplement faire évoluer sans le supprimer", a dit le syndicaliste. "Il faut travailler sur ce statut tout de suite et rapidement, mais également sur la convention collective afin de construire un réel pacte social des cheminots", a-t-il poursuivi.

Concernant le souhait de SUD Rail de consulter les grévistes le 4 avril sur une grève reconductible tous les jours, M. Dillenseger a assuré que "l'unité syndicale reste intacte". "On est sur une démarche unitaire", a abondé M. Reneaud. "C'est toujours les cheminots qui décident. Ils s'inscriront dans la grève ou pas".

Une délégation Unsa, menée par son secrétaire général, Luc Bérille, a été reçue dans l'après-midi à Matignon par le Premier ministre et Mme Borne.

"Nous avons insisté sur le fait qu'il fallait changer la méthodologie, afin que lors des discussions, on sache ce qui est retenu ou pas pour la future loi", a déclaré M. Bérille. Selon lui, Édouard Philippe a "entendu le message".

L'Unsa a également souligné que transformer le statut de la SNCF en la faisant passer en société anonyme "aurait comme effet immédiat de plomber l'entreprise, dont la dette ne sera plus garantie par l’État et sera forcément dès le départ handicapée". Le Premier ministre, qui en est "conscient", a dit que c'était "un sujet incontournable qu'il fallait traiter", a assuré M. Bérille.

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