Valls va présider la mission de l'Assemblée sur la Nouvelle-Calédonie

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Par AFP
Publié le 03 octobre 2017 - 21:42
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Le fondateur de Cegid Jean-Michel Aulas en concersation avec l'ex-Premier ministre Manuel Valls le 1
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Le fondateur de Cegid Jean-Michel Aulas en concersation avec l'ex-Premier ministre Manuel Valls le 11 mai 2015 à Lyon, durant une conférence sur la French Tech
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L'ex-Premier ministre Manuel Valls va présider la mission parlementaire d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, où un référendum d'autodétermination est prévu en 2018, et le chef de file des députés LR Christian Jacob en sera rapporteur.

La Mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, qui comptera 19 membres issus de tous les groupes politiques, a entériné ces nominations lors de sa réunion constitutive en fin d'après-midi à l'Assemblée nationale. L'ex-chef du gouvernement s'est déclaré sur Twitter "très fier" de la présider, avec Christian Jacob comme rapporteur.

Le chef de file des députés de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, membre de la mission, a exprimé en réunion son opposition à la candidature de Manuel Valls à sa présidence, de source parlementaire. "Corvée : siéger avec l'ignoble Valls à la commission Nouvelle-Calédonie. Ici, qui vient-il trahir ?", a tweeté le député des Bouches-du-Rhône.

L'objectif de cette mission d'information, qui existait sous la précédente législature, sera d'"informer de la situation locale", de "favoriser le dialogue" et de "préparer le premier référendum de 2018", a exposé en réunion l'ex-Premier ministre socialiste devenu député apparenté LREM, qui ne faisait plus mystère récemment de son ambition de la présider.

"C’est un sujet passionnant et important pour notre pays", avait ainsi déclaré Manuel Valls mardi matin sur RTL.

Non seulement la préparation du référendum est "un sujet majeur dont il a eu à connaître, un sujet de Premier ministre", mais "il faut montrer sur place qu'il y a une très forte considération du Parlement sur cette question", selon une source dans la majorité.

Et de glisser que "ce sera une façon pour lui de revenir dans le jeu".

"Sur ce sujet", a observé le rapporteur de la mission, le président du groupe LR Christian Jacob lors d'une conférence de presse à la mi-journée, "on est sur la même ligne" avec Manuel Valls. Il a affiché la volonté de "faire en sorte que les choses se passent de la manière la plus constructive" pour que "chacun puisse trouver sa place dans la vie de la Nation" française.

Seul député de Nouvelle-Calédonie membre de la mission et ex-membre du gouvernement néo-calédonien, le Constructif Philippe Dunoyer a prévenu lors de la réunion constitutive que "la Nouvelle-Calédonie ne doit pas devenir un enjeu de politique nationale".

Manuel Valls avait indiqué déjà la semaine dernière qu'il entendait "beaucoup s'impliquer" dans la préparation du référendum d'autodétermination prévu en 2018 en Nouvelle-Calédonie, dans un entretien au site d'information en ligne Outremers 360, en partenariat avec la télévision Caledonia.

M. Valls avait également glissé qu'"à l’occasion de la venue de tous les acteurs, dans quelques semaines ici à Paris", pour le dernier "comité des signataires" avant le référendum, il aurait "l’occasion de (s)’entretenir avec chacun des protagonistes".

Il avait aussi dit espérer se rendre en Nouvelle-Calédonie "bientôt, au titre de cette mission".

Interrogé sur le choix de Manuel Valls, l'ex-ministre socialiste des Outremer Ericka Bareigts a jugé qu'"il connaît très bien le sujet, qu'il a suivi de façon très proche comme ministre, et pourra apporter son éclairage et son expérience".

Coïncidence de calendrier, indépendantistes et non indépendantistes de la Nouvelle-Calédonie s'expriment ce mardi devant la commission de décolonisation de l'ONU, qui se penche sur l'avenir de l'archipel.

Le statut d'Etat associé ou celui d'Etat fédéré pourraient être des solutions institutionnelles pour la Nouvelle-Calédonie, avait estimé fin juillet l'ex-garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas. Il avait aussi jugé que le Premier ministre Edouard Philippe (issu de LR) a eu "raison" lorsque, dans sa déclaration de politique générale, il s'est engagé "personnellement" dans la gestion du dossier, lui conseillant d'être "audacieux".

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