Argentine : des foulards verts pour légaliser l'avortement

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Par AFP - Buenos Aires
Publié le 05 juin 2018 - 10:21
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Manifestation à Buenos Aires pour la légalisation de l'avortement, le 4 juin 2018
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© EITAN ABRAMOVICH / AFP
Foulard vert autour du cou, symbole de la mobilisation pour la légalisation de l'avortement, des dizaines de milliers de femmes ont défilé dimanche et lundi à Buenos Aires en faveur d'un projet de loi pour légaliser l'IVG.
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Foulard vert autour du cou, symbole de la mobilisation pour la légalisation de l'avortement, des dizaines de milliers de femmes ont défilé dimanche et lundi à Buenos Aires en faveur d'un projet de loi pour légaliser l'IVG.

"Le fait que l'avortement soit passé en Irlande, dans un pays catholique comme l'Argentine, cela donne espoir", s'enthousiasme Lola Vasquez, une lycéenne de 16 ans.

"Mais en Irlande, observe-t-elle, l'Eglise est restée en retrait du débat".

En Argentine, pays du pape François, l'Eglise est fortement mobilisée et s'inquiète car les enquêtes d'opinion penchent pour la légalisation.

D'après l'institut Gustavo Cordoba, 60% des Argentins sont favorables à la légalisation de l'avortement, 35% s'y opposent, les autres 5% ne se prononcent pas. Selon l'institut Isonomia, le "oui" et le "non" sont au même niveau, à environ 45/46%.

Cependant, ce n'est pas l'opinion publique qui vote, mais des parlementaires "nettement plus conservateurs", déplore Liz Ramirez, une enseignante de 30 ans.

"L'avortement existe, il peut être légal ou clandestin, mais il existe. Nous voulons qu'il soit légalisé pour que moins de femmes pauvres meurent, pour que nous soyons dans le cadre de la loi, pour que l'Etat nous protège au lieu de nous punir", a déclaré Cristina Banegas, une actrice de 70 ans.

Le projet de loi sera soumis à la chambre des députés le 13 juin. Si le texte est approuvé, il sera examiné par la chambre haute, où les sénateurs des provinces sont généralement soumis à l'autorité des gouverneurs en place - dont la majorité ne veulent pas se mettre l'Eglise à dos.

L'avortement divise les partis politiques et jusqu'au sein du gouvernement: le président de centre-droit Mauricio Macri est contre, alors que le chef du gouvernement Marcos Peña y est favorable.

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