Brésil : Bolsonaro nomme une femme pasteur ministre des droits de l'Homme

Auteur:
 
Par AFP - Brasilia
Publié le 06 décembre 2018 - 23:33
Mis à jour le 07 décembre 2018 - 00:58
Image
La pasteur évangélique Damares Alves, nommée ministre de la Femme, de la Famille et des droits de l'Homme, le 6 décembre 2018 à Brasilia
Crédits
© Sergio LIMA / AFP
La pasteur évangélique Damares Alves, nommée ministre de la Femme, de la Famille et des droits de l'Homme, le 6 décembre 2018 à Brasilia
© Sergio LIMA / AFP

Une femme pasteur a été nommée ministre de la Femme, de la Famille et des droits de l'Homme dans le gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro qui entrera en fonction en janvier, a annoncé jeudi Onyx Lorenzoni, futur ministre de la Maison civile.

La pasteur évangélique Damares Alves a assuré immédiatement qu'elle tenterait de rapprocher les mouvements LGBT (Lesbiennes, Gays, bisexuels et transgenres) des milieux conservateurs.

Mme Alves est avocate et actuellement chargée de la communication du député Magno Malta, également pasteur évangélique et allié de poids de Jair Bolsonaro. Les puissantes églises évangéliques ont joué un rôle crucial dans l'élection de Bolsonaro à la présidence, le 28 octobre.

Elle aura égaement la responsabilité des populations indiennes, à travers sa tutelle sur la Fondation nationale de l'Indien, la Funai.

"Les demandes LGBT sont très délicates mais mes relations avec les mouvements LGBT sont très bonnes. Il est possible d'avoir un gouvernement de paix entre le mouvement conservateur, le mouvement LGBT et les autres mouvements", a-t-elle assuré devant la presse à Brasilia.

Jair Bolsonaro s'est aliéné une majorité de membres de la communauté LGBT au Brésil, de même que beaucoup de femmes, en raison de ses nombreuses déclarations homophobes et misogynes.

Damares Alves n'est que la deuxième femme dans le gouvernement d'une vingtaine de ministres, avec la future ministre de l'Agriculture Teresa Cristina, et qui comprend une demi-douzaine de militaires. Seule manque la désignation du ministre de l'Environnement.

"Nous allons faire des politiques publiques qui n'ont pas encore atteint les femmes", a déclaré la future ministre, "faire un grand pacte pour l'enfance, qui sera la priorité de ce gouvernement".

"Le premier droit et le plus grand est le droit à la vie", a-t-elle poursuivi sans surprise alors que Bolsonaro est opposé à l'avortement.

"Nous voulons un Brésil sans avortement (..) seulement dans les cas prévus par la loi. Je crois que la loi ne doit pas changer", a-t-elle dit. L'avortement n'est autorisé au Brésil que lorsque la vie de la mère est en danger, la grossesse résulte d'un viol ou l'enfant a un risque de malformation.

En ce qui concerne les indiens, Bolsonaro a là encore multiplié les déclarations polémiques, déclarant notamment qu'il ne voulaient plus que leurs terres ancestrales soient démarquées, comme le font actuellement le gouvernement et la Funai.

"La Funai n'est pas un problème. l'indien n'est pas un problème", a dit la future ministre.

"La démarcation (des terres) est une question polémique, nous n'allons pas la régler maintenant. Le gouvernement va venir avec de nouvelles propositions".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.