Egypte : à Menouf, chez les pêcheurs de la "mer pharaonique"

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Par AFP - Menouf
Publié le 18 juin 2018 - 18:32
Mis à jour le 20 juin 2018 - 21:08
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Un poisson pris dans les filets des pêcheurs de la "mer pharaonique" aux méthodes ancestrales qui s'inquiètent de la baisse du niveau de l'eau dans cette étendue entourée de 50 villages dans la provin
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© MOHAMED EL-SHAHED / AFP
Un poisson pris dans les filets des pêcheurs de la "mer pharaonique" aux méthodes ancestrales qui s'inquiètent de la baisse du niveau de l'eau dans cette étendue entourée de 50 vil
© MOHAMED EL-SHAHED / AFP

Entouré de 50 villages, dans la province de Menoufia (80 km au nord du Caire), la "mer pharaonique" est un coin d'eau où les pêcheurs aux méthodes ancestrales s'inquiètent de la baisse du niveau des eaux.

Puisant jadis dans le Nil, à Menouf, cette étendue d'eau du Delta d'environ 10 km2 a été séparée du grand fleuve il y a une cinquantaine d'années, selon les habitants.

Depuis, les habitants de ces villages l'appellent la "mer morte".

Si elle nourrit toujours une végétation luxuriante ainsi que les pêcheurs qui vivent de ses poissons, les villageois constatent depuis des années une diminution du niveau de l'eau.

Une source d'inquiétude qui alimente les conversations des pêcheurs, qui se réunissent régulièrement en fin de journée.

Dans le village de Kafr Fisha, chaque famille occupe une maisonnette au bord de l'eau.

Comme des dizaines d'autres pêcheurs, Chérif, 41 ans et Khaled, 55 ans, terminent leur journée au coucher du soleil, en sirotant un thé, installés au sol sur un tapis.

Depuis l'aube, ils ont les pieds dans l'eau en quête de poissons. Sur de petites embarcations en bois, ils les attrapent à l'aide de filets et les entassent ensuite dans une cagette blanche en plastique.

Jusqu'au coucher du soleil, Chérif, en jeans et débardeur sous une température qui tourne autour des 40 degrés, prend les poissons accrochés aux filets, un par un, et à la main.

Au bord de l'eau, Khaled prépare la salade baladi (du pays) qui accompagnera le repas. Cuits à même le charbon brûlant, les poissons sont servis grillés.

Reposant sur le Nil perçu jadis comme inépuisable, la raréfaction de l'eau est devenue une importante source d'inquiétude pour les villageois et l'Etat égyptien.

Le Nil, où se concentre la grande majorité de la population égyptienne, est essentiel pour ce pays qui craint pour son approvisionnement en eau depuis la construction par l'Ethiopie d'un grand barrage.

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