L'angoisse des habitants de Floride piégés par la tempête et la montée des eaux

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Par Brendan SMIALOWSKI et Gianrigo MARLETTA - Panama City (Etats-Unis) (AFP)
Publié le 11 octobre 2018 - 03:25
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Les rues de Panama City détruites par le passage de l'ouragan Michael en Floride le 10 octobre 2018
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© Brendan Smialowski / AFP
Les rues de Panama City détruites par le passage de l'ouragan Michael en Floride le 10 octobre 2018
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"Ma maison est sous les eaux": Loren Beltran, une habitante de Mexico Beach de 38 ans, a perdu son chez-elle lors du passage de l'ouragan Michael qui a frappé les côtes de Floride mercredi. Mais à Panama City, où elle a cherché à se mettre à l'abri, la situation pourrait être encore pire.

Sachant sa maison vulnérable, elle avait décidé de se réfugier en catastrophe chez son compagnon, à Panama City, lieu de villégiature floridien aux eaux turquoises, situé à quelques kilomètres.

L'ouragan "monstrueux", selon le terme utilisé par les autorités, gagnait en puissance avec une rapidité surprenante dans la matinée de mercredi. C'est finalement à la vitesse de 250 km/h que les vents se sont abattus sur les côtes.

La structure de l'habitation, conçue pour des phénomène météo extrêmes, était censée résister à un souffle bien supérieur. Mais c'était sans compter un arbre, déraciné par les vents violents, qui a fracassé une fenêtre. Depuis, l'eau n'arrête pas de monter dans cette maison.

"On a bien entendu le bruit effrayant des vents, comme un gros monstre à la télévision", explique cette comptable d'origine salvadorienne qui a parlé à l'AFP pendant le calme terrifiant de l'oeil de l'ouragan.

"Ca a commencé par un arbre qui est tombé et nous avons entendu un autre bruit, comme si le vent l'avait poussé à l'intérieur, dans une chambre à coucher", a-t-elle expliqué. "J'étais dans cette pièce environ cinq minutes auparavant".

Selon Loren Beltran, l'eau entre dans la maison par cette pièce et par le toit, où d'innombrables débris sont tombés. Elle et son compagnon s'empressent de poser des serviettes "et d'autres objets" pour parer au plus urgent.

A une trentaine de kilomètres de là, sa maison de Mexico Beach, toujours sur la côte, ne se porte pas mieux: elle est submergée sous les eaux. Elle a reçu des photos de la bâtisse, de l'eau jusqu'au toit.

"J'ai tout perdu mais grâce à Dieu nous allons bien", soupire-t-elle, soulagée pour sa fille de 3 ans qu'elle a cherché à protéger dans ces moments d'angoisse.

- "Pluies horizontales" -

A Panama Beach, la force des vents était telle qu'il pleuvait de manière horizontale.

Un mur d'eau et de fortes rafales ont traversé la ville, faisant voler des débris partout. Même les bâtiments en brique se sont partiellement effondrés et il semblait y avoir plus d'arbres tombés que debout.

Des conteneurs en métal, des antennes satellites, des morceaux de toit, des arbres et des feux de circulation étaient dispersés au milieu des rues, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

De plus, les autorités ont averti que le niveau de la mer pouvait attendre 3,6 mètres de hauteur.

Les autorités ont incité sans cesse les habitants à quitter cette région avant que Michael ne frappe la bande au nord-ouest de la Floride, connue sous le nom de "Panhandle" en anglais et qui s'étend dans le golfe du Mexique.

Des centaines de milliers de personnes ont reçu des ordres d'évacuation obligatoires, mais le gouverneur a déclaré aux résidents mercredi que ceux qui ne partaient pas devaient rester chez eux car il était dorénavant trop tard pour partir.

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