Le pape fustige le goût des médias pour le scandale
Le pape François a fustigé le goût des médias pour le scandale, le présentant comme de la "coprophilie", parmi quatre écueils à éviter selon lui pour les journalistes, lors d'une interview diffusée dimanche.
Le pape argentin, questionné par la chaîne de télévision espagnole La Sexta sur les "guerres oubliées" qui provoquent les migrations, évoque d'abord le sort des Rohingyas, minorité musulmane ayant fui une répression militaire en Birmanie qualifiée de génocide par des enquêteurs des Nations unies.
"Aujourd'hui, personne n'en parle", affirme le pape François. "C'est une manière de faire du journalisme qui n'est pas juste", estime-t-il.
Pour le pape, les journalistes doivent veiller à éviter quatre "péchés": "la désinformation" qui consiste à ne donner qu'une partie de l'information, "la calomnie", "la diffamation" et "la coprophilie".
Il définit cette dernière comme "littéralement, l'amour pour le caca, l'amour pour les choses sales, pour les scandales", sans citer d'exemples concrets.
Sur la "diffamation", il affirme: "S'il y a vingt ans, tu as fait une erreur dans la vie, les médias (ne doivent pas) te sortir une histoire qui est surmontée, déjà bien payée et bien résorbée".
Evoquant la "calomnie", François affirme que "les médias ont tant de pouvoir sur les masses, sur les gens, qu'ils peuvent calomnier impunément. De plus, qui va leur faire un procès ?".
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