Maroc : la police intervient lors d'une manifestation d'enseignants, des blessés

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Par AFP - Rabat
Publié le 20 février 2019 - 17:29
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Des enseignants du secteur public manifestent à Rabat, la capitale du Maroc, le 20 février 2019
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Des enseignants du secteur public manifestent à Rabat, la capitale du Maroc, le 20 février 2019
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Plusieurs personnes ont été blessées mercredi à Rabat lors de l'intervention de la police contre une grande manifestation d'enseignants du secteur public, a constaté une équipe de l'AFP.

Des milliers d'enseignants du secteur public ont participé à ce rassemblement organisé dans le centre de la capitale, selon la même source.

"Non au démantèlement de l'école publique", "non aux contrats à durée déterminée dans l'enseignement", pouvait-on lire sur des banderoles et des pancartes déployées par ces milliers d'enseignants qui protestent contre les CDD en vigueur depuis 2016 dans l'éducation nationale.

Des manifestants ont aussi scandé des slogans antisystème, alors que ce rassemblement coïncidait avec la date anniversaire du mouvement pro-démocratie du 20-Février, né en 2011 durant le Printemps arabe.

"Nous avons choisi de mener cette marche le jour de la commémoration du mouvement du 20-Février, qui symbolise le combat pour la dignité", a dit à l'AFP Omar El Gasmi, membre de la coordination des enseignants en CDD.

A l'aide d'un canon à eau et de matraques, les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser les protestataires lorsque ces derniers ont voulu emprunter une avenue longeant le palais royal, ce qui n'était pas prévu dans le circuit annoncé aux autorités.

Des dizaines de personnes, légèrement blessées, ont été évacuées par ambulances, et des accrochages ont eu lieu entre manifestants et policiers, selon les journalistes de l'AFP.

"Le dialogue se poursuit avec les syndicats de l'enseignement et une rencontre prévue le 25 février va porter sur leurs revendications", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère de l'Education sous le couvert de l'anonymat.

"Notre combat est celui du peuple marocain. Nous militons pour le bien de l’école publique, pour la gratuité de l’enseignement", a assuré à l'AFP Rajaa Aitsi, membre de la coordination des enseignants en CDD, pour qui le 20 février est un jour très symbolique.

"L'enseignement doit être durable et l'enseignant doit avoir une vie stable pour éduquer nos enfants", a confié Abdessamad El Amrani, également membre de la coordination.

Les principaux syndicats marocains avaient annoncé soutenir la marche des enseignants et appelé à une grève générale dans le secteur public.

La grève générale a rencontré une "large adhésion", selon un responsable de la Confédération démocratique du travail (CDT) joint par l'AFP. La CDT a avancé un taux de participation de plus de 75%. Le ministère de la Fonction publique n'était pas joignable dans l'immédiat pour fournir de chiffres.

Le mouvement islamiste marocain Al Adl Wal Ihsane ("Justice et dignité"), interdit mais toléré dans le royaume, avait aussi appelé ses membres à observer la grève et à participer à la marche des enseignants.

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