Numérique : un outil en ligne pour aider aux négociations sur les conditions de travail

L'Ugict-CGT, syndicat CGT des cadres ingénieurs et techniciens, propose, en partenariat avec l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), un outil visant à aider syndicats et entreprises à négocier sur les questions de qualité de vie au travail (QVT) liées à la transformation numérique.

Baptisé "outil de diagnostic", et mis en ligne sur le site du syndicat (www.ugict-cgt.fr), "il vise à dresser un état des lieux communs avant de négocier et à mettre en évidence les sujets sur lesquels doit porter la négociation", a expliqué Jean-Luc Molins, secrétaire général de l'Ugict-CGT, qui l'a présenté lundi à l'Ecole des Mines, à Paris.

Il comprend des séries de 12 questions sur quatre thématiques (exigence, autonomie, soutien, reconnaissance), en rapport avec les évolutions du travail liées au numérique. Elles ont été préparées à l'issue de 14 entretiens collectifs par métier rassemblant une cinquantaine de professionnels des télécoms, de l'énergie, de l'industrie, des services, du journalisme, de l'édition et du secteur bancaire, dont on peut lire 300 témoignages anonymisés sur le site du syndicat.

Un logiciel permet ensuite d'interpréter les résultats du questionnaire en 3D et de mettre en évidence des points essentiels comme "les niveaux d'exigence parfois trop élevés sur les objectifs, le déficit de soutien, qui peut être lié au collectif de travail mais aussi aux managers de proximité qui manquent de temps, la charge de travail, en hausse constante comme le temps de travail depuis 4 ans, ou la reconnaissance, très déficitaire en France", a ajouté M. Molins.

L'Ugict-CGT, pionnière en matière de réflexion sur la révolution numérique et le droit à la déconnexion notamment, propose également un guide sur le même sujet ainsi qu'une formation complémentaire.

Le syndicat est aussi l'auteur de plusieurs guides sur le forfait jours ainsi que d'un calculateur permettant aux salariés dépendant de ce régime de rémunération de calculer les pertes cumulées de leurs heures supplémentaires non rétribuées sur les trois dernières années.