"Kiss me, Kate" : tout savoir sur la comédie musicale

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 07 février 2016 - 17:52
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La comédie musicale Kiss me, Kate.
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©Capture d'écran Dailymotion
Le spectacle se jouera jusqu'au 12 février à Paris.
©Capture d'écran Dailymotion
La comédie musicale "Kiss me, Kate", qui n'est autre que l'adaptation de "La Mégère apprivoisée" de Shakespeare, est à l'affiche du Châtelet à Paris. Porté par les chansons de Cole Porter, le spectacle se jouera jusqu'au 12 février dans la capitale.

La comédie musicale Kiss me, Kate, à l'affiche du Châtelet à Paris, plonge le public dans les aventures d'une troupe entre coulisses et représentations de Shakespeare: une histoire de théâtre dans le théâtre, enlevée et désopilante.

Kiss me, Kate s'ouvre par un long travelling musical alors que la troupe est en pleine répétition de La Mégère apprivoisée à Baltimore, au Ford Theatre dont le nom s'inscrit en lettres lumineuses au-dessus de la scène. Rythme, humour, quiproquos, intrigues amoureuses, costumes chatoyants, musiques pétillantes, personnages attachants... cette comédie musicale truculente en met plein les yeux et les oreilles.

Comme cette scène au parfum de dolce vita où la troupe se retrouve à Padoue, pour y donner La Mégère avec marchands ambulants de gelati et vespas bleu turquoise et orange.  Ou encore ce numéro où le Fred Graham de la troupe qui incarne Petruchio dans La Mégère évoque avec nostalgie ses conquêtes qui apparaissent une à une dans des tenues délirantes inspirées des "Miss Univers".

Le début du second acte est plus cinématographique avec un enchaînement de tableaux dans la grande tradition des productions de la MGM, dont le fameux Too Darn Hot à la chorégraphie et la musique très rythmée rappelant West Side Story, puis un numéro de tap dancers.

Sans oublier Gunman I et Gunman II. Ces détectives, qui apparaissent régulièrement, chargés de récupérer une dette contractée par le producteur de la troupe, se retrouvent sur scène en pleine représentation de La Mégère, et improvisent alors un Brush up your Shakespeare ("Potasse ton Shakespeare") digne des grands numéros de Laurel et Hardy. La comédie, sans temps mort grâce à des plateaux tournants, offre une somptueuse scène finale du bal du mariage de Petruchio et Katharine, la mégère enfin apprivoisée.

Mais Kiss me, Kate vaut surtout par la musique de Cole Porter, remarquablement servie ici par l'Orchestre de chambre de Paris. Une musique rafraîchissante, élégante qui swingue. La partition d'origine, retrouvée par hasard chez un avocat new-yorkais, a été remarquablement remastérisée par David Charles Abell, directeur musical de ce Kiss me, Kate.

Cole Porter, qui a vécu longtemps à Paris, possédait une double culture, américaine et européenne, qui lui permet ici de passer d'un jazz "jungle" à un jazz plus classique et sophistiqué proche du music-hall Nombre de chansons de ce subtil compositeur, l'un des membres du "big five" de la comédie musicale américaine avec George Gershwin, Irving Berlin, Jerome Kern et Richard Rodgers, sont devenus des standards du jazz, immortalisés notamment par Ella Fitzgerald.

Dès la première en décembre 1948, Kiss me, Kate suscita l'enthousiasme et fut l'un des grands succès de l'après-guerre à Broadway, où il tint l'affiche pendant plus de mille représentations. A Paris, le spectacle se jouera jusqu'au 12 février.

 

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